Where it all began

Chronique

Un chanteur parisien (Nicolas Ly) et des musiciens Belges (ex-Orange Kazoo et Fanfare du Belgistan) créent sous vos applaudissements, comme le clamait le regretté Jacques Martin, un rock raffiné qui a d’abord séduit les professionnels (M, Néry, Matthieu Boogaerts avec qui ils ont déjà frayé) avant de picoter les oreilles du grand public. 

Après un EP de six titres (dont « The Lighthouse », révélé en haute rotation sur Radio Nova et inclus en bonus sur cet album liminaire), Applause (un nom prédestiné auquel personne n’avait jamais encore pensé pour un groupe !) livre un premier album élégant. Produit par Daniel Presley (sans rapport avec Elvis, mais bien responsable du son de Faith No More ou Dionysos), ce Where It All Began évolue entre Radiohead et Phoenix, se frotte au funk blanc (« Black Sand ») au cool jazz (« Feelings »), et ose même des orchestrations réminiscentes des grands arrangeurs, Michel Colombier ou Jean-Claude Vannier (« The Woods »). 

Applause ne prend pas partie, pratique le reggae en zeste, le rock indé, l’electro modeste, le jazz postmoderne, les ambiances amples à la Muse à l’occasion… Mais toujours la mélodie et un sens de sa mise en valeur très esthétisant. Ce qui fait de Where It All Began un album versatile et souple, qui saute de façon primesautière d’un univers à l’autre, mais avec un savoir-faire toujours impressionnant de maîtrise, qu’il s’agisse de gros riff baignés de testostérone (« Road to Nowhere ») ou de mignardises de cordes. Une bonne façon de maintenir l’intérêt tout du long de cette douzaine de chansons bien tournées. 



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