Thirteen Tales Of Love And Revenge

Chronique

Mais qui sont vraiment Catherine et Allison Pierce, la blonde et la brune du duo The Pierces ? Filles de hippies, passées par le folk sur deux albums sans retentissement, elles arrivent aujourd'hui avec un concept où se mélangent sensualité, mystère et pop folk vaguement electro.

Thirteen Tales of Love and Revenge ressemble à un coup marketing, surtout lors du premier visionnage du clip « Boring », trop beau, trop parfait, trop malin, et les demoiselles trop jolies. L'écoute de l'album jette un doute, The Pierces sont peut être tout simplement malignes et talentueuses. Leur image de Nancy Sinatra 2009, vêtues court et chaussées de bottes prêtes à vous piétiner, la pochette enfantine et inquiétante dessinée par Catherine Pierce, créent un univers de mashmallows empoisonnés.

La comptine « Secret »  parle de mensonge, donc de confiance, elle offre aux deux soeurs un dialogue plein d'humour. Le thème de « Boring » et le détachement des vocaux, renvoie à « Frank Sinatra » de Miss Kittin. C'est une critique de la branchitude et de ses dérives, de ses plaisirs superficiels. « Lights On » donne effectivement envie de laisser la lumière allumée, « Boy in a Rock and Roll Band » prend des accents sixties et jazzy bien agréables, quoiqu'un peu superficiel. Superficiel est d'ailleurs le mot qui vient à l'esprit pour qualifier la musique de The Pierces. Thirteen Tales of Love and Revenge dégage un sentiment vraiment contrasté, intriguant, séduisant mais un peu vain. La faute à une musique sans véritable style, sans véritable direction. Les soeurs Pierce ont certainement une vraie personnalité et un charisme évident, encore leur faut-il arriver à le transcrire en musique pour que The Pierces décolle au-delà d'une tentative de push marketing.

 

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