The Scarred People

Chronique

​Revenu d'une période où il s'est un peu trop pris pour The Sisters of Mercy, Tiamat flambe de nouveau depuis Amanethes en 2008. Le groupe de Johan Edlund (au sens où il est le groupe, la section rythmique étant depuis longtemps interchangeable) est parvenu à une synthèse entre metal progressif, metal gothique, et metal symphonique qui possède peu d'équivalents.

The Scarred People s'ouvre ainsi sur un dense morceau titre, qui passe ces différentes options au pas de charge d'une cavalcade effrénée. « Winter Dawn » possède le genre de riff qui oblige les cheveux à entrer en communion avec le vent et la sueur à éclabousser son voisin. The Scarred People alterne plaisamment les ambiances, avec la suite constituée par l'enfilade des acoustiques « Radiant Star » et « The Sun Also Rise », aux climats prenants. Johan Edlund s'offre avec « Before Another Wilbury Dies » un court intermède de virtuosité à faire passer Yngwie Malmsteen pour un plaisantin.

Varié, The Scarred People n'oublie pas de retrouver la grandeur du Pink Floyd de The Wall avec « Love Terrorists ». Purement aérien « Tiznit » et ses bruitages d'oiseaux évoque une halte dans une oasis marocaine. Tiamat trouve facilement des accents de metal symphonique, en particulier sur l'enlevé « Thunder & Lightning ».

S'il n'atteint évidemment pas les sommets touchés avec Wildhoney en 1994, The Scarred People confirme que l'on peut de nouveau compter sur Tiamat au rayon des émotions fortes et d'une musique richement élaborée.

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