Space Invader

Chronique

Science-fiction, riffs drus et solos en cascade, il ne manque même pas la touche de glam rock pour rappeler le Kiss des débuts sur ce Space Invader. Après avoir offert en 2009 avec Anomaly, le parfait album de metal actuel que ses fans n'osaient plus espérer, Ace Frehley s'offre un voyage nostalgique dans un espace inter-galactique tout droit venu des années 1970.

S'il fait clairement référence au Kiss de Hotter Than Hell ou Destroyer, Space Invader est aussi une forme d'hommage à Blue Öyster Cult qui était lui aussi passé maître dans l'art de mettre en musique une science-fiction en carton-pâte. Sans oublier que Buck Dharma était aussi un soliste hors-pair. Cette double filiation fait de Space Invader un album solide dont le parfum rétro fera sauter au plafond les amateurs de Star Trek (la série télévisée originale bien sûr) ou de l'immense Planète interdite (1957).

Le mélange fonctionne à plein que ce soit sur les titres tranchants comme « Gimme a Feelin' » où ceux plus lyriques dont « Toys » est un bon exemple. Ace Frehley ne se prend même pas le manche de guitare dans le marchepied cosmique de la reprise, « The Joker » de Steve Miller Band collant parfaitement à la tonalité générale de Space Invader.

Sans faire du neuf avec du vieux mais en respectant totalement une époque et un sous-genre (le fantasy rock) dont il a été l'un des acteurs marquants, Ace Frehley fait revivre bien des vibrations aussi innocentes qu'un bon coup de rayon laser dans les oreilles.
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