Sinclair

Paru le 01/01/2004 chez Warner (France)
Artistes principaux : Sinclair
Genre : Pop

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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On a beau compter et recompter sur nos doigts, le résultat reste identique : cela fait près de six années que l’on n’avait pas eu de nouvelles discographiques de Sinclair, si l’on excepte quelques best of en gestionnaires du temps qui passe, et autre bande originale de film (pour le compte d’un Mon Idole signé Guillaume Canet, notamment), ou séries télévisuelles.

Autant dire que c’est avec un plaisir absolu qu’on goûte ici et de nouveau les vocalises du rescapé du jury de Nouvelle Star. D’autant que les toutes premières mesures de cet album éponyme (avec le single et chanson d’ouverture, « Ça tourne dans ma tête ») peuvent laisser accroire que le temps n’a pas passé pour le rejeton Blanc-Francard : electro bien tempéré et claviers idem, funk à haute technicité, soul policée, et référence gardée en permanence à l’icône Stevie Wonder, restent les quatre piliers de la sagesse du chanteur. Manifestement, le retour dans le giron d’une conséquente multinationale – après l’aventure économique d’un label dont il était le responsable - ne semble pas avoir affecté la démarche artistique de Sinclair, qui produit ici un opus à la fièvre adolescente, directement adressé aux jeunes générations de notre beau pays.

Car que chante Sinclair en onze vignettes, si ce n’est un roboratif appel à la danse, et la saveur de romances éternelles qui durent au moins tout un été ? Il le déclare à longueur d’interviews : le bonhomme n’aime pas les discours politiques en chansons, et ses refrains seront donc festifs, ou ne seront pas. Gageons que « La fête est finie », malgré son titre en bilan globalement négatif, remplisse cette fonction dont les pistes de danse sont friandes. Quant à « Victime du bonheur », ses claviers en pompe sixties et cordes ourlées à la Tamla-Motown, elle ne convaincra pas quant au déchirement amoureux évoqué dans le texte, mais, plus prosaïquement, par son format de slow, propice au rapprochement des sexes.

Chez Sinclair, la musique, d’une haute technicité, est remarquablement bien interprétée, et l’on pourrait espérer, ici ou là, quelques salissures ou dérapages, qui en souligneraient le caractère humain : mais même dans la citation de « La Vie en rose » (« Rose etc… »), on sent bien que le quadragénaire ne souhaite élaborer ses tubes, ou présupposés, que dans une construction, exacte à la croche près, qui exclut tout délire. Chapeau bas donc devant le caractère savant des chansons de Sinclair, et, pour ce qui est de leur créateur, sa rigoureuse application de recettes brevetées.

©Copyright Music Story 2018

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Ça tourne dans ma tête