Set Your Head on Fire

Chronique

Dès la furie du premier titre, « Love, Love Is On My Mind », l’auditeur du premier album des Black Box Revelation a de fortes chances d’être entraîné dans une ronde rock’n’roll endiablée. Ce duo belge originaire de Bilbeek, réunissant Jan Paternoster et Dries van Dijck, dépasse à peine la vingtaine d’années. Leur recette est simple : une guitare, une batterie… et le chant de Jan Paternoster fait le reste.

Ce dernier se charge, avec brio, de la composition et de l’écriture des dix chansons de l’album. Les Black Box Revelation sont surnommés par leurs compatriotes de « White Stripes belges ». Certaines chansons permettent en effet le parallèle, comme un « I Think I Love You » inspiré du même rock new-yorkais des années soixante-dix qui hante Meg et Jack White. Toutes les influences sont brassées dans Set Your Head On Fire, d’Iggy Pop et ses Stooges à Nirvana. La production, soignée mais dépouillée, fait d’ailleurs penser aux celle des belles heures du label icônique du grunge Sub Pop.

L’ensemble des morceaux présente un bel exemple de rock binaire et irrésistiblement entraînant, avec quelques parenthèses comme le pesant et bien nommé « Gravity Blues » (réussi) ou un « Love In Your Head » brouillon et dispensable. Quant à la chanson titre de l’album, « Set Your Head On Fire », elle brille par l’efficacité de sa simplicité formelle, avec des couplets étrangement familiers mais sans être dérangeants.

Set Your Head On Fire est sans conteste un bon album de rock, immédiat et effectif, et promet de belles choses, notamment grâce au talent de Jan Paternoster.



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