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« 2017, ce sera la guerre », promet, rageur, le rappeur havrais Médine, qui fourbit sa sémantique à l’approche des élections avec un cinquième album coup-de-poing qui l’impose comme l’une des principales figures du rap conscient en France. Prose Élite, hébergé par Din Records après l’épisode Because, affiche la couleur au travers de son titre et de sa pochette associant le visage de Victor Hugo et le sien : une érudition assumée (« Je suis membre d’un gang et d’un club de lecture », proclame-t-il dans la chanson-titre), des références littéraires qui tranchent avec le rap commercial, et l’ambition de se servir de l’Histoire pour marquer celle de son art.nnAutant de marqueurs qui le distinguent du rap game, qu’il balaie d’un revers de vers : « le rap c’est 1 euro dans le produit, 9 dans le marketing/Le vrai problème, c’est qu’on est tous contre les gros salaires, jusqu’à ce qu’on en ait un », fustige-t-il dans « Urbain 1er ». Il se moque volontiers des artifices en vogue dans le genre : « Sans vocodeur, ça me fait la voix des chipmunks », commente-t-il avec humour dans « Le Khan », qui ouvre l’album. De même, il épingle les stéréotypes devenus monnaie courante : « Pas de signe de gang avec les doigts/Je ne me fais des crampes au majeur que pour l’État/Si tu exhibes ta gue-dro et tes armes/C’est que tu fais du rap en déclarant en douane ».nnSon verbe claque avec brutalité et c’est bien là toute la puissance de son rap : des punchlines à toutes les strophes, des paronomases comme s’il en pleuvait (« clasher le faux pour crasher le vrai/le catch c’est du faux, mais le cash y est vrai » dans « Le Khan »), des accusations qui font mouche (« Quand tu allumes un feu, ne dis pas ‘c’est la faute aux allumettes’ » dans « Allumettes ») ou des comparaisons qui jouent l’absurde pour mieux marteler l’évidence (« Parler de changement… autant parler de cinéma à des caméras de surveillance » dans « Global »).nnSurtout Médine, qui a pu être considéré comme clivant par le passé, n’évite aucun sujet dans cet album. L’artiste aborde bille en tête les sujets de fond les plus épineux en refusant le manichéisme. La religion tient une part importante dans sa réflexion, comme dans « Urbain 1er » ou « Porteur Saint », la révolte gronde dans « Alger Roi », la politique se fait corriger dans « Raison sociale », etc. Mais c’est véritablement dans « Enfant du destin (Nour) », qui poursuit sa fameuse saga, que Médine donne la mesure de sa passion pour le storytelling. Son flow y atteint sa vitesse de croisière, embarquant tout sur son passage en un crescendo émotionnel. Et plus loin, son souci de la condition de la femme se prolonge au travers de « L’Homme qui répare les femmes », du nom du film racontant l’histoire de Denis Mukwege.nnPour asseoir son propos, il s’appuie sur des instrumentaux aussi finement ciselés que lourds, avec des basses au premier plan dans le spectre, le faisant parfois flirter avec la trap. Mais il sait jouer également avec les contrastes, intégrant des instrumentations plus fines, comme « Allumettes » avec ses chœurs féminins et ses quelques notes de piano. Par cette variété musicale et la percussion de ses mots, Médine signe sans conteste un album de premier plan, qui pousse à la réflexion et à la discussion. Dans ce contexte, les featurings poids-lourds comme ceux de Lino, Youssoupha, Seth Gueko, Fianso, 20Syl ou Ninho sont des cerises sur le gâteau.
©Copyright Music Story 2017
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medine, Performer, Writer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Proof, Composer - Lartiste, Writer - Lino, Writer - Sofiane, Writer - Alivor, Writer - Seth Gueko, Writer - Ninho, Writer - Youssoupha, Writer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Yako, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - General, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Yasserbeats, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Medeline, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Proof, Composer - Noraa, Writer - KeBlack, Writer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - 20syl, Composer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - General, Composer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
medine, Performer, Writer - Proof, Composer
2016 Din Records 2016 Din Records
Chronique
« 2017, ce sera la guerre », promet, rageur, le rappeur havrais Médine, qui fourbit sa sémantique à l’approche des élections avec un cinquième album coup-de-poing qui l’impose comme l’une des principales figures du rap conscient en France. Prose Élite, hébergé par Din Records après l’épisode Because, affiche la couleur au travers de son titre et de sa pochette associant le visage de Victor Hugo et le sien : une érudition assumée (« Je suis membre d’un gang et d’un club de lecture », proclame-t-il dans la chanson-titre), des références littéraires qui tranchent avec le rap commercial, et l’ambition de se servir de l’Histoire pour marquer celle de son art.nnAutant de marqueurs qui le distinguent du rap game, qu’il balaie d’un revers de vers : « le rap c’est 1 euro dans le produit, 9 dans le marketing/Le vrai problème, c’est qu’on est tous contre les gros salaires, jusqu’à ce qu’on en ait un », fustige-t-il dans « Urbain 1er ». Il se moque volontiers des artifices en vogue dans le genre : « Sans vocodeur, ça me fait la voix des chipmunks », commente-t-il avec humour dans « Le Khan », qui ouvre l’album. De même, il épingle les stéréotypes devenus monnaie courante : « Pas de signe de gang avec les doigts/Je ne me fais des crampes au majeur que pour l’État/Si tu exhibes ta gue-dro et tes armes/C’est que tu fais du rap en déclarant en douane ».nnSon verbe claque avec brutalité et c’est bien là toute la puissance de son rap : des punchlines à toutes les strophes, des paronomases comme s’il en pleuvait (« clasher le faux pour crasher le vrai/le catch c’est du faux, mais le cash y est vrai » dans « Le Khan »), des accusations qui font mouche (« Quand tu allumes un feu, ne dis pas ‘c’est la faute aux allumettes’ » dans « Allumettes ») ou des comparaisons qui jouent l’absurde pour mieux marteler l’évidence (« Parler de changement… autant parler de cinéma à des caméras de surveillance » dans « Global »).nnSurtout Médine, qui a pu être considéré comme clivant par le passé, n’évite aucun sujet dans cet album. L’artiste aborde bille en tête les sujets de fond les plus épineux en refusant le manichéisme. La religion tient une part importante dans sa réflexion, comme dans « Urbain 1er » ou « Porteur Saint », la révolte gronde dans « Alger Roi », la politique se fait corriger dans « Raison sociale », etc. Mais c’est véritablement dans « Enfant du destin (Nour) », qui poursuit sa fameuse saga, que Médine donne la mesure de sa passion pour le storytelling. Son flow y atteint sa vitesse de croisière, embarquant tout sur son passage en un crescendo émotionnel. Et plus loin, son souci de la condition de la femme se prolonge au travers de « L’Homme qui répare les femmes », du nom du film racontant l’histoire de Denis Mukwege.nnPour asseoir son propos, il s’appuie sur des instrumentaux aussi finement ciselés que lourds, avec des basses au premier plan dans le spectre, le faisant parfois flirter avec la trap. Mais il sait jouer également avec les contrastes, intégrant des instrumentations plus fines, comme « Allumettes » avec ses chœurs féminins et ses quelques notes de piano. Par cette variété musicale et la percussion de ses mots, Médine signe sans conteste un album de premier plan, qui pousse à la réflexion et à la discussion. Dans ce contexte, les featurings poids-lourds comme ceux de Lino, Youssoupha, Seth Gueko, Fianso, 20Syl ou Ninho sont des cerises sur le gâteau.
©Copyright Music Story 2017
À propos
- 1 disque(s) - 13 piste(s)
- Durée totale : 00:59:38
- Artistes principaux : Médine
- Compositeur : Various Composers
- Label : Din records
- Genre : Hip-Hop/Rap
2016 Din Records 2016 Din Records
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