Out of the Black (Boys Noize)

Chronique

Le DJ allemand abonné aux remixes de qualités est de retour en solo avec un troisième album, Out of the Black, à la pochette très dark. Des l’ouverture avec « What You Want » aux lyrics qui tombent à pic (« Track one », répété à foison), on comprend immédiatement où l’on met les pieds. « Ce que tu veux, tu l’as » dit la voix ; il est clair que Boys Noize veux rendre hommage à Daft Punk et ne s’en cache pas. La présence des deux DJ français, dont l’Allemand est fan jusqu’au bout des platines, se matérialise depuis le début par la voix robotisée typique des Versaillais.



« XTC » introduit une techno plus hardcore, version boîte de nuit, stroboscopes et ectasy. L’ambiance de « Missile » se rapproche plus de l’univers de Carl Craig et d’une house industrielle, noire, dansante voire cauchemardesque. Le titre incorpore aussi quelques sonorités de l’univers des gamers, époque Atari et Game Boy. « Ich R U » renoue avec l’esprit Daft Punk, avec voix au Vocoder et boucles funky, de grosses basses et un son vraiment taillé pour le dancefloor ; une totale réussite. On se croirait à l’écoute d’un remix de « One More time » ou de Super Discount.

À noter le duo avec GIZZLE sur « Circus Full of Clown » dans une veine électro-garage au BPM très lent. « Conchord » aurait pu faire partie de la B.O de Tron (comme par hasard composé par Daft Punk) avec sa longue litanie techno. Impression confirmée avec « Merlin » dans une ligne plus épique. On termine l’album péniblement mais « Got It » conclut en beauté. Ce bon duo avec Snoop Dogg n’était pas une évidence au vu des derniers featurings décevants du rappeur. Le sample très accrocheur du morceau ressemble à si méprendre à « Higher Ground » de TNGHT.

Mélange de pistes electro-funk et d’une touche de heavy si reconnaissable, cet album de Boys Noize recèle quelques bonnes pistes mais tire parfois en longueur.

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