Metropolis

Chronique

Le quatrième album studio de Peter Cincotti, loin des rivages du jazz, rompt avec cinq années de silence discographique et nous offre la facette pop (et adulte) d’un artiste qui s’était déjà essayé à l’exercice dans l’album East Of Angel Town (2007). Produites par John Fields (Jonas Brothers), les douze chansons du programme confortent la capacité du chanteur à distiller une musique soyeuse, qui ne craint pas de puiser son inspiration jusque dans l’electro irisée des Pet Shop Boys.



Articulé sur la difficulté de mener à bien des romances sur un mode urbain, cet album conceptuel fraye en effet à plusieurs reprises avec l’atmosphère sensuelle des discothèques (« My Religion »), mais croise également dans des eaux plus électriques (les guitares de « Fit You Better »), voire une ambiance de romance déchirée (que reste t’il lorsque l’amour est perdu ? Pas grand-chose, comme le confirme « Madeline »). Ailleurs, des synthétiseurs insidieux iriseront les harmonies de cette pop produite avec goût et pertinence. Plus loin encore, c’est le piano initial (« Graffiti Wall ») d’un musicien, jadis protégé d’Harry Connick, Jr., qui reprendra ses droits. Certes, on pourra déplorer une absence de cohésion esthétique au disque. Mais le constat avère également la capacité de Cincotti à embrasser avec bonheur des registres bien différents.



Metropolis laissera assurément perplexes tous ceux qui avaient salué voilà plus d’une décennie l’avènement d’un nouveau crooner, jazzy et blanc. Plus indulgents, les consommateurs de refrains addictifs y puiseront à satiété des mélodies habiles, propres à égayer leur quotidien.

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