Kill your darlings

Chronique

Pour Kill Your Darlings en 2001, Jean-Yves Prieur alias Kid Bravo alias Kid Loco, se souvient de son amour pour The Velvet underground ou The Only Ones. Il invite les acheteurs de l'album à une ballade dans des chansons d'un rock'n'roll décharné. Aidé par Tim Keegan et ses Departure Lounge, Kid Loco tourne résolument le dos à la finesse de la French Touch. Ici c'est un monde malsain, maladif, qui est mis en scène.



La pochette ultra provocante représente une fille, qui est en fait un travesti, remontant sa mini jupe pour toucher son sexe. Le ton est donné, « Cocaine Diana » est bien un personnage échappé de «I'm Waiting for the Man ». Guitares minimalistes et rythmiques épurées peuplent Kill Your Darlings. Pour « Three Feet High Reefer » Kid Loco se souvient des années Mega Reefer Scratch, il est resté ce bricoleur de génie qui aime mélanger les sons, les genres. « A Little Bit of Soul » fait figure de ballade aérienne, Kid Loco n'en veut qu'à l'âme de la belle. « Here Come The Munchies » voilà un bon titre de rock, bien slide, bien vicieux, nul ne sait d'où va surgir la guitare, qui l'harmonica va frapper. Kid Loco sait que le rock'n'roll est dangereux, sa sève est un poison sans antidote.



 Kid Loco s'offre avec Kill Your Darlings le plaisir de présenter l'album sur scène, accompagné de Departure Lounge; dans une configuration très accoustique, épurée comme l'album lui même. Kill Your Darlings est très éloigné de la French Touch de A Grand Love Story, il en est même comme une face noire et cachée. Kid Loco n'est enfermé que dans son talent qu'aucun genre ne peut apprivoiser et capturer.





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