Greatest Hits Re-Recorded, Vol. 1

Chronique

Ce qui est magique chez Larry Carlton c'est un son inimitable et un toucher d'une douceur de velours. Ce guitariste fin et élégant qui a accompagné les plus grands n'a jamais connu de hit au sens premier du terme dans sa carrière solo. Il faut comprendre que la sélection qu'il a opérée pour ré-enregistrer certains de ses titres favoris, est plus un choix artistique personnel que l'alignement de pseudos tubes.

Accompagné par son fils Trevor à la basse, le batteur Vinnie Colaiuta et le clavier Jeff Babko, Larry Carlton prend un plaisir visible à revisiter ainsi des titres qui lui tiennent à coeur. Sans rien bouleverser à son smooth jazz californien, il se contente de donner un éclairage modernisé à ces morceaux.

A commencer par « Room 335 » où sa guitare donne comme toujours une belle leçon de simplicité, de technique parfaite, d'enchaînements très coulés, de solos tout en douceur. « Hello Tomorrow » est lui aussi caractéristique d'un son tellement parfait qu'il en apparaît presque fade. « Kid Gloves » déroule son thème avec une élégance tranquille, comme un rêve de jazz mélodieux et mélodique.

Larry Carlton se fait plus rock, plus tranchant sur les excellents « RCM » et « Red Hot Poker », histoire de montrer que sa face électrique n'est pas moins bien fournie que sa face jazz. Sans être indispensable, Greatest Hits Re-Recorded Volume One dépoussière intelligemment des thèmes que Larry Carlton affectionne, et évite de fouiller dans les vieux vinyles ou les CD mal remasterisés pour les retrouver.



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