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Enfants, voici CharlElie qui passe, rangez vos rouges tabliers, d’autant que le temps est à l’électricité. Moins elliptique, précisons que le Lorrain propose pour l’occasion un vrai retour (quelque chose comme son dix-neuvième album, quatre années après New Yor Cœur), agrémenté d’une tournée considérable ici (il traînera sa voix nonchalante dans tous les festivals estivaux de l’Hexagone) et là (Europe, et Canada). Et que ceux qui le pensaient perdu pour la musique et gagné à d’autres ivresses (photographie, peinture) en seront pour les frais de l’ardeur de Fort Rêveur.
Car celui qui se définit comme un artiste multiste (praticien de différentes disciplines artistiques), et qui se consacre désormais majoritairement à la peinture dans son exil américain, ne revient pas à la chanson la fleur de la tiédeur aux lèvres. En effet, cet album, vorace, se nourrit d’une ville, d’une musique, et des hommes qui vont avec : la ville, c’est New York, donc, ses bruits bruts, tumulte mécanique, stridence des sirènes de police et des guitares, travelling érotique et zoophile (les près de dix minutes de « Le Phénix », pour une visite versant désir et délire), ou claquettes des bruissements de la ville (« Ta Phosphorescence », où les riffs du blues du Delta en visite sur l’asphalte).
La musique, ce blues susnommé pour être précis, cette question comme l’affirme le chanteur en personne, insuffle l’énergie de l’intimité (« Les Statuts de ma liberté »), ou les joies de l’introspection en cavalcade pour douze mesures (« Quelqu’un en moi », par ailleurs premier single du programme). On peut même tordre sa tradition, au blues, pour, toute sonorité réverbérée dehors, transformer sa guitare en fusil de l’investigation journalistique (« Les Ours blancs »). On en conviendra (et même Robert Johnson l’aurait fait) : il n’est pas aisé d’écrire parfois je hais ce que je suis devenu (« Entre les lignes »), et s’en relever ensuite.
Les hommes, enfin, pour aider à étaler les couleurs de la guitare acide ou de la basse sourcilleuse sur la toile : c’est Sean Flora, homme de Portland, de studio et de radio qui agence et produit le tout, comme il le fit avec Madness, Gossip, ou Franz Ferdinand. Par deux fois, Nicolas Repac, chanteur étrange et climatologue harmonique (notamment pour le compte du jazzman Michel Portal), vient poser ses bruits de machines étranges et hypnotiques sur l’hypnose jumelle des mots velléitaires (« Faire Com »). Enfin, on bascule dans l’anglais dans le texte pour un presque primesautier « Born Again » (tout du moins, mobilisé et positif) dans lequel les guitares sont tenues par Jeff Lyster, fidèle compagnon de Eels.
CharlElie se fait son cinéma en chansons, mais, après tout, cela dure depuis près de trente ans. Aujourd’hui, il choisit le rock pour marteler ses convictions, ses doutes, et ses affres. Mais, soucieux de rappeler à chaque instant qu’une vérité peut en cacher une autre, il choisit de clore cet opus par – en face cachée – une version, interprétée en piano solitaire, du « Summertime » de Gershwin : le Nancéen est mutin et ambigu cette année.
Á noter qu’en marketing innovateur, Fort Rêveur, sous conditionnement au format 33 tours, complété des textes, affiche de concert et autres clichés photographiques, est commercialisé en avant-première et plusieurs semaines durant, avant de rallier les bacs des disquaires, sur un site de vente en ligne.
©Copyright Music Story 2016
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CharlElie, interprète - CharlElie, compositeur - CharlElie, auteur
2010 Flying Boat 2010 Flying Boat
CharlElie, interprète - CharlElie, compositeur - CharlElie, auteur
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CharlElie, interprète - CharlElie, compositeur - CharlElie, auteur
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CharlElie, interprète - Nicolas Repac, compositeur - CharlElie, auteur
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CharlElie, interprète - Georges Gershwin, compositeur - Georges Gershwin, auteur
2010 Flying Boat 2010 Flying Boat
Chronique
Enfants, voici CharlElie qui passe, rangez vos rouges tabliers, d’autant que le temps est à l’électricité. Moins elliptique, précisons que le Lorrain propose pour l’occasion un vrai retour (quelque chose comme son dix-neuvième album, quatre années après New Yor Cœur), agrémenté d’une tournée considérable ici (il traînera sa voix nonchalante dans tous les festivals estivaux de l’Hexagone) et là (Europe, et Canada). Et que ceux qui le pensaient perdu pour la musique et gagné à d’autres ivresses (photographie, peinture) en seront pour les frais de l’ardeur de Fort Rêveur.
Car celui qui se définit comme un artiste multiste (praticien de différentes disciplines artistiques), et qui se consacre désormais majoritairement à la peinture dans son exil américain, ne revient pas à la chanson la fleur de la tiédeur aux lèvres. En effet, cet album, vorace, se nourrit d’une ville, d’une musique, et des hommes qui vont avec : la ville, c’est New York, donc, ses bruits bruts, tumulte mécanique, stridence des sirènes de police et des guitares, travelling érotique et zoophile (les près de dix minutes de « Le Phénix », pour une visite versant désir et délire), ou claquettes des bruissements de la ville (« Ta Phosphorescence », où les riffs du blues du Delta en visite sur l’asphalte).
La musique, ce blues susnommé pour être précis, cette question comme l’affirme le chanteur en personne, insuffle l’énergie de l’intimité (« Les Statuts de ma liberté »), ou les joies de l’introspection en cavalcade pour douze mesures (« Quelqu’un en moi », par ailleurs premier single du programme). On peut même tordre sa tradition, au blues, pour, toute sonorité réverbérée dehors, transformer sa guitare en fusil de l’investigation journalistique (« Les Ours blancs »). On en conviendra (et même Robert Johnson l’aurait fait) : il n’est pas aisé d’écrire parfois je hais ce que je suis devenu (« Entre les lignes »), et s’en relever ensuite.
Les hommes, enfin, pour aider à étaler les couleurs de la guitare acide ou de la basse sourcilleuse sur la toile : c’est Sean Flora, homme de Portland, de studio et de radio qui agence et produit le tout, comme il le fit avec Madness, Gossip, ou Franz Ferdinand. Par deux fois, Nicolas Repac, chanteur étrange et climatologue harmonique (notamment pour le compte du jazzman Michel Portal), vient poser ses bruits de machines étranges et hypnotiques sur l’hypnose jumelle des mots velléitaires (« Faire Com »). Enfin, on bascule dans l’anglais dans le texte pour un presque primesautier « Born Again » (tout du moins, mobilisé et positif) dans lequel les guitares sont tenues par Jeff Lyster, fidèle compagnon de Eels.
CharlElie se fait son cinéma en chansons, mais, après tout, cela dure depuis près de trente ans. Aujourd’hui, il choisit le rock pour marteler ses convictions, ses doutes, et ses affres. Mais, soucieux de rappeler à chaque instant qu’une vérité peut en cacher une autre, il choisit de clore cet opus par – en face cachée – une version, interprétée en piano solitaire, du « Summertime » de Gershwin : le Nancéen est mutin et ambigu cette année.
Á noter qu’en marketing innovateur, Fort Rêveur, sous conditionnement au format 33 tours, complété des textes, affiche de concert et autres clichés photographiques, est commercialisé en avant-première et plusieurs semaines durant, avant de rallier les bacs des disquaires, sur un site de vente en ligne.
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À propos
- 1 disque(s) - 15 piste(s)
- Durée totale : 01:03:18
- Artistes principaux : Charlelie
- Compositeur : Various Composers
- Label : Flying Boat
- Genre : Chanson française
2010 Flying Boat 2010 Flying Boat
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