Echo Dancing

Alejandro Escovedo

Paru le 29/03/2024 chez Yep Roc Records
Artistes principaux : Alejandro Escovedo
Genre : Rock

Disponible en

24-Bit/96 kHz Stereo

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A quoi reconnaît-on un grand de disque rock ? Dès la première écoute, on a envie de monter le son. A quoi reconnaît-on un grand artiste de rock ? Il continue à en faire et y croire à l’âge où d’autres sont à la retraite (ou morts). A quoi reconnaît-on une grande œuvre ? Elle traverse les décennies et gagne à être redécouverte. Avec Echo Dancing, l’Américain Alejandro Escovedo coche les trois cases, et même d’autres. Sur cet album, le vieux cow-boy punk réenregistre des titres piochés dans sa longue discographie. Et ce n’est pas le signe d’une inspiration à sec ou d’un radotage sénile, mais au contraire un grand bond créatif en avant.

La plupart des gens ne connaissent pas la plupart des chansons d’Alejandro Escovedo. Et ce n’est pas grave. Avec Echo Dancing, ils vont en découvrir la quintessence, dans des versions souvent plus intéressantes que les originales. En activité depuis plus de 40 ans, le Texan Alejandro Escovedo n’est pas facile à cerner ni résumer. Un bronco sauvage qui a donné dans le punk, la country alternative, le folk et plus généralement le rock’n’roll. Un Texan, quoi. Sur Echo Dancing, il place le curseur spatiotemporel à la fin des années 70, peut-être du côté de New York, quand le rock’n’roll était pris de sueurs froides et se faisait appeler new wave. Dans les boîtes à rythmes sourdes et les saccades de claviers, on entend beaucoup l’influence d’Alan Vega et Suicide dans ce disque. De l’écho et de la danse, il y en a sur l’album. Avec en prime des guitares du canyon, une ampleur mélodique et des manières de crooner sudiste. Castañuelas rejoint quelques chansons de Tav Falco ou Johnny Dowd au royaume des tubes qui n’en seront jamais. Nick Cave aurait pu chanter la triplette de ballades Sensitive Boys, Thought I’d Let You Know, Swallows Of San Juan. Et Iggy Pop aurait chanté tout le reste. Mais ce n’est ni l’autre, c’est le seul et unique Alejandro Escovedo, une vraie légende de l’ouest. © Stéphane Deschamps/Qobuz

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John Conquest