Dub Communication

Chronique

Depuis ses débuts en 2005, Kanka n'a cessé de rendre son dub strepper de plus en plus electro. L'équilibre parfait est atteint dès Alert en 2006, Sub. Mersion en 2009 se contentant d'accentuer un peu plus l'aspect métallique et les infra-basses du son de Kanka.

Avec Dub Communication, il devient plus juste de parler d'electro dub plutôt que de dub electro, tant la tonalité synthétique prend le pas sur le reggae. Il faut attendre « Rasta Children » soit le troisième titre de l'album pour revenir vers un dub un peu plus chatoyant et moins épris de sautillements électroniques. Les titres chantés sont d'ailleurs les plus agréables de Dub Communication, les incessants cliquetis métalliques y étant plus discret.

« We Ah Warrior » est un dub spatial plus novateur que totalement convaincant, « Golden Wings » donne dans un steppa rapide dans la veine de Zion Train et consorts. Sans leur faire affront, les chanteurs présents sur Dub Communication n'ont pas la classe de Ranking Joe ou Brother Culture déjà aperçus avec Kanka, ni du fidèle MC Oliva étrangement absent ici.

Kanka a poussé le curseur trop loin avec Dub Communication, si les amateurs d'electro peuvent apprécier l'effort, les fondus de dub ont du mal a y trouver leur pitance. Il faut espérer que Dub Communication ne soit qu'un passage, qu'un essai et que Kanka revienne vite vers les plages autrement plus extatiques de Don't Stop Dub! et - surtout - d'Alert.

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