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En 1991, la situation est très simple : Buddy Guy est dans la dèche. Sans contrat discographique, il n’a pas enregistré de disque depuis plus de huit ans. Il ne donne que de très rares concerts, et ne survit que grâce à son club de Chicago, où il passe le plus clair de son temps, accoudé au comptoir.
Survient la fée, britannique et barbue. Eric Clapton invite effectivement Guy à se produire sur la scène du Royal Albert Hall de Londres. La conséquence immédiate est l’intérêt que porte les managers du label Silvertone à l’Américain, et de l’accord qui en résulte. Mais Damn Right… (et son titre pour dessins animés) reste en fait le rêve blanc d’un Noël blues : Jeff Beck, Mark Knopfler (de Dire Straits), Clapton (naturellement), et les Memphis Horns se sont invités, comme on le fait devant la dinde de Thanksgiving. John Porter produit l’album, comme il a produit Roxy Music, et produira les Smiths, et donc tout cela n’est pas très grave. Tout cela n’est pas très grave, car Buddy Guy est ici foutrement bon : qu’il s’attaque au « Five Long Years » co-signé John Lee Hooker et Eddie Boyd, revisite pour la sempiternelle fois le « Let Me Love You Baby » de Willie Dixon, ou chante John Hiatt, il est bon. Et lorsqu’il reprend le « Mustang Sally » immortalisé en son temps par Wilson Pickett, il met tout le monde d’accord : l’histoire, finalement très rock ’n’ roll, d’une jeune fille reprochant à son fiancé de parader en permanence dans sa Mustang, plutôt que de chercher du travail, est ici mise en ondes par rien moins que quatre (4) guitaristes, Guy, Beck, Porter, et Neil Hubbard (par ailleurs membre des hilarants Juicy Lucy).
Autant dire que le mur du son n’épargne personne. Par ailleurs, le style de guitare du leader, comme revivifié par les années d’abstinence, semble même une idéale rampe de lancement à la starisation du bonhomme. Sa carrière en gagnera absolument de l’efficacité, sinon de la pertinence. Damn Right, I’ve Got the Blues atteindra la deuxième position du classement des ventes de disques de blues en 1991, et remportera la même année le Grammy Award du meilleur album de blues contemporain.
©Copyright Music Story 2021
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Tony Platt, Recording Engineer - Buddy Guy, Composer - Buddy Guy, Lyricist - Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records Ltd.
John Hiatt, Composer - John Hiatt, Lyricist - Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records
Tony Platt, Recording Engineer - Eddie Boyd, Composer - Eddie Boyd, Lyricist - Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records Ltd.
Tony Platt, Recording Engineer - Buddy Guy, Performer - Mack Rice, Composer - Mack Rice, Lyricist - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records Ltd.
Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer - C. "Big Jay" McNeeley, Composer - C. "Big Jay" McNeeley, Lyricist
(P) 1991 Silvertone Records
Dallas Bartley, Composer - Dallas Bartley, Lyricist - Leo Hickman, Composer - Leo Hickman, Lyricist - Buddy Guy, Performer - Louis Jordan, Composer - Louis Jordan, Lyricist - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records
Tony Platt, Engineer - Buddy Guy, Composer - Buddy Guy, Lyricist - Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records Ltd.
Buddy Guy, Performer - Jessie Robinson, Composer - Jessie Robinson, Lyricist - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records Ltd.
Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer - Willie Dixon, Composer - Willie Dixon, Lyricist
(P) 1991 Silvertone Records
Tony Platt, Producer - Buddy Guy, Composer - Buddy Guy, Lyricist - Buddy Guy, Performer - John Porter, Producer
(P) 1991 Silvertone Records Ltd.
Chronique
En 1991, la situation est très simple : Buddy Guy est dans la dèche. Sans contrat discographique, il n’a pas enregistré de disque depuis plus de huit ans. Il ne donne que de très rares concerts, et ne survit que grâce à son club de Chicago, où il passe le plus clair de son temps, accoudé au comptoir.
Survient la fée, britannique et barbue. Eric Clapton invite effectivement Guy à se produire sur la scène du Royal Albert Hall de Londres. La conséquence immédiate est l’intérêt que porte les managers du label Silvertone à l’Américain, et de l’accord qui en résulte. Mais Damn Right… (et son titre pour dessins animés) reste en fait le rêve blanc d’un Noël blues : Jeff Beck, Mark Knopfler (de Dire Straits), Clapton (naturellement), et les Memphis Horns se sont invités, comme on le fait devant la dinde de Thanksgiving. John Porter produit l’album, comme il a produit Roxy Music, et produira les Smiths, et donc tout cela n’est pas très grave. Tout cela n’est pas très grave, car Buddy Guy est ici foutrement bon : qu’il s’attaque au « Five Long Years » co-signé John Lee Hooker et Eddie Boyd, revisite pour la sempiternelle fois le « Let Me Love You Baby » de Willie Dixon, ou chante John Hiatt, il est bon. Et lorsqu’il reprend le « Mustang Sally » immortalisé en son temps par Wilson Pickett, il met tout le monde d’accord : l’histoire, finalement très rock ’n’ roll, d’une jeune fille reprochant à son fiancé de parader en permanence dans sa Mustang, plutôt que de chercher du travail, est ici mise en ondes par rien moins que quatre (4) guitaristes, Guy, Beck, Porter, et Neil Hubbard (par ailleurs membre des hilarants Juicy Lucy).
Autant dire que le mur du son n’épargne personne. Par ailleurs, le style de guitare du leader, comme revivifié par les années d’abstinence, semble même une idéale rampe de lancement à la starisation du bonhomme. Sa carrière en gagnera absolument de l’efficacité, sinon de la pertinence. Damn Right, I’ve Got the Blues atteindra la deuxième position du classement des ventes de disques de blues en 1991, et remportera la même année le Grammy Award du meilleur album de blues contemporain.
©Copyright Music Story 2021
À propos
- 1 disque(s) - 10 piste(s)
- Durée totale : 00:53:40
- Artistes principaux : Buddy Guy
- Compositeur : Various Composers
- Label : Silvertone
- Genre : Blues/Country/Folk Blues
(P) 1991 Silverstone Records Ltd.
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