Comme avant

Chronique

Cette jeune fille originaire de la région lyonnaise a de quoi séduire les amateurs de nouvelle chanson française puisqu’elle vient à peine d’éclore dans ce grand fourre-tout artistique et s’y débat encore, ayant publié trois EP et joué partout, des cafés-concerts aux festivals, depuis 2008.



Comme Avant est donc le troisième prémisse d’album publié par la chanteuse. Ses cinq titres possèdent le charme et la malice de leur interprète, qui ne goûte pas vraiment le pathos et préfère garder la tête hors de l’eau et des larmes faciles.



Sa voix rauque et enfantine, rappelle forcément Olivia Riuz, Babet ou Jen H Ka. A ceci près que Buridane a choisi le dénuement d’une formule guitare-voix. Formule qu’ont depuis longtemps habillée, garnie, les trois chanteuses précitées. Ce choix ne doit pas être négligé car la nudité c’est le danger !

Elle donne toute la liberté aux auditeurs d’accrocher immédiatement ou pas. Et dans ce registre là, celui qui n’aime pas immédiatement a peu de chance de revenir sur ses pas. Elle laisse la possibilité à cet auteure-compositrice-interprète de montrer ses points faibles. Ainsi « mise à nue », la blonde Buridane rappelle la brune Pauline Croze. 



Alors on réalise que c’est sur autre attribut qu’il faut se concentrer : sur le choix des mots et le phrasé original de cette fille venu de l’univers de la danse. Elle l’a pratiquée pendant quinze ans. Logique, donc, que la création soit pour elle liée au rythme et la respiration, aux allitérations, aux bruits des mots. Frottés, pulsés, articulés, ce sont ceux d’une fille honnête qu’il faut bien écouter.





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