Comfort To The Soul

Chronique

Il faut le dire sans ambages : le blues est un univers majoritairement masculin, représenté depuis un siècle par des hommes, certes grands, mais qui décernent aux femmes les rôles trop caricaturaux et dramatiques de briseuses de cœurs impitoyables. 

Il est donc bénéfique au nom du combat pour l’égalité des sexes que les femmes puissent se frayer un chemin de temps en temps jusqu’au sommet de la pyramide, jusqu’au faîte de la gloire. Ana Popovic a depuis quelques années gagné le droit d’être traitée comme égale des Clapton et consorts, lorsque sort son second album Comfort of The Soul  en 2003.  

La serbe y revisite le blues original que son père musicien lui a inculqué comme une religion. Elle met le soin qu’il faut à reproduire à la perfection les riffs les plus classiques du blues mais a aussi le don d’y incorporer des sonorités pop et funky à souhait (« Night by night »), ce qui replace sa musique dans un contexte actuel et la rend accessible au plus grand nombre. 

Confort to the Soul est aussi, comme son nom l’indique, l’album d’une chanteuse qui s’est nourrie des intonations des grandes voix de la musique soul. Elle le démontre ici avec une jubilation communicative par exemple sur «Change My Mind ». 


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