American Hustle (Bande Originale du Film "American Bluff")

Chronique

Récompensé par trois Golden Globes en 2014, le film de David O. Russell, American Hustle (American bluff en v.f.) était l'un des favoris des Oscars où il a été nommé dans dix catégories. Cette considération d'importance écartée, cette peinture du milieu de la mafia dans les années soixante-dix, mettant en scène Christian Bale, Bradley Cooper, Jennifer Lawrence et Robert De Niro, est aussi un défilé de tenues bigarrées (pattes d'éléphant, cols pelle à tarte et compagnie), de perruques et d'accessoires typiques.

De là est parti l'idée d'une bande originale faisant la part belle aux vedettes de l'époque, démesurée, et d'un genre, la pop orchestrale dans toute sa magnificence, avec en tête de proue l'Arlequin Elton John (« Goodbye Yellow Brick Road »), un ancien Beatles devenu Wings (« Live And Let Die ») et son sosie Jeff Lynne, en groupe Electric Light Orchestra (« 10538 Overture » et « Long Black Road ») ou en solo (« Stream Of Stars »), l'Elvis gallois Tom Jones (« Delilah »), The Bee Gees (« How Can You Mend A Broken Heart ») et un pont reliant le folk d'America (« A Horse With No Name ») à la soul symphonique d'Harold Melvin & The Blue Notes (« Don't Leave Me This Way ») et au disco de Donna Summer (« I Feel Love »).

La surprise de l'entreprise, figée et caricaturale dans son ensemble, vient plutôt de la version exotique du classique de Jefferson Airplane, « White Rabbit », interprété en arabe par Mayssa Kara et d'un numéro obscur de Jack Jones, « I Got Your Number » ou de Chris Stills, « Live To Live ». Le compositeur de la musique additionnelle, l'inévitable Danny Elfman, est crédité pour le titre final, « Irving Montage ».

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