67 Songs (Captain Kid)

Chronique

Le nom de Captain Kid (Sébastien Sigault à la ville) ne vous dit sans doute rien, et pourtant vous avez sans doute fredonné plus souvent qu’à votre tour son titre « We & I », qui a, dès 2011, été utilisé pour un spot publicitaire d’une banque très connue. Le Français vient de sortir son premier album, 67 Songs, chez Discograph et c’est l’occasion rêvée pour faire plus ample connaissance avec son univers, fait d’une douce folk-pop aux orchestrations luxuriantes, à l’image de ce « Shiny Crown », d’un « Not Reliable » ou encore de ce « Almost Friends ».

Par instants, par ses arrangements, ses chœurs, son piano, la musique de Captain Kid nous renvoie aux meilleures heures de Syd Matters, à l’instar de « Forever Cold » qui nous emmène quelquefois du côté de « Stone Man ». Toutefois, Sébastien Sigault, s’il est inspiré, n’est jamais phagocyté par ses influences et si certains morceaux peuvent faire de temps à autres penser à un autre artiste, le Français sait garder ses distances et sa liberté de ton, de créativité.

L’on gardera de 67 Songs le souvenir d’un premier album prometteur, où la voix mériterait souvent d’être pourtant plus habitée, plus pleine d’un message à faire passer, loin d’être toujours aussi guilleret que le chant voudrait nous le faire entendre. Sébastien Sigault gagnerait à ne pas tant tenir à distance cette douce mélancolie qui transparaît par endroits, à l’image d’un feuillage transpercé par les rayons d’un soleil automnal.

©Copyright Music Story 2015