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Dupain

Le groupe Dupain, créé à Marseille à la fin des années 90, est un trio qui a vu sa formule s’élargir au gré des époques. Il tire profit des innovations de leurs aînés, Jan-Mari Carlotti, Massilia Sound System ou les Fabulous Trobadors, qui ont ouvert la tradition aux apports extérieurs. Sur des chants originaux en langue occitane, la musique de Dupain évoque autant le flamenco que les musiques de transe italiennes ou du Maghreb, le rock héritier du Velvet Underground que les chansons de troubadours ou le jazz. Le noyau dur du groupe est constitué du joueur de vielle à roue Pierre-Laurent Bertolino et de Sam Karpienia, chanteur solaire et joueur de mandole passé par le groupe de rock métis Kanjar’oc et qui a fondé le mythique trio Gacha Empega avec Manu Théron (Lo Cor de la Plana) et Barbara Ugo. A l’origine, les rythmes de ce groupe hors norme sont insufflés par le bouillonnant percussionniste Sam de Agostini.

En juillet 99, lors du festival Les Suds à Arles, leur prestation incandescente en première partie de Goran Bregovic attire l’attention des professionnels et attise la passion de nombreux spectateurs. La rumeur remonte jusqu’à Paris et le label Virgin signe le groupe et produit l’album L’Usina, constitué de créations autour de textes contestataires d’ouvriers du XIXe siècle. Ce disque, sorti en 2000, est suivi d’un album de remix et, deux ans plus tard, par Camina, qui marque l’arrivée du bassiste Noël Baille et est produit par Vincent Segal, qui fait notamment intervenir le trompettiste Ibrahim Maalouf, alors inconnu. Mais le succès de Dupain reste trop confidentiel pour la major qui, bientôt, leur rend leur contrat. En revanche, Jacques Renault, directeur de la Cigale et fondateur de la société de production de concerts Corida, reste fidèle et les soutient. Le groupe élargit son public en assurant des premières parties pour Manu Chao, les Négresses vertes ou Noir Désir.

Mais Jacques Renault, décède en 2004, juste avant la sortie d’un nouvel album, Les Vivants, sorti cette fois sur Label Bleu. Pour la première fois, des textes en français dominent cet album et l’occitan fait figure d’ingrédient de saveur. Pour les concerts, le quatuor devient quintet et voit l’arrivée du joueur de mandole et ancien Kanjar’Oc, Daniel Gaglione. Mais la notoriété de Dupain stagne, ils perdent un peu confiance et des tensions s’installent au sein du groupe, conduisant à la rupture. Sam de Agostini se recentre sur la production. Pierlau Bertolino participe à de nombreux projets : il accompagne le slameur comorien Ahamada Smis, devient membre du groupe OnEira de Bijan Chemirani et Maria Simoglou, enregistre en solo ou tourne en trio. Sam Karpienia retrouve Manu Théron pour quelques concerts de Gacha Empega, enregistre sous son nom l’album Extatic Malanconi (2008) et crée Forabandit avec le chanteur turc Ulas Özdemir et le percussionniste d’origine iranienne Bijan Chemirani.

En 2011, Sam Karpienia renoue avec Pierre-Laurent Bertolino. Ils donnent ensemble quelques concerts et l’idée de reformer Dupain finit par s’imposer. Pour cette formule, le duo accueille le flûtiste breton Gurvant Le Gac et deux membres du Bertolino Trio : le contrebassiste Emmanuel Reymond et le batteur venu du jazz François Rossi. Cette nouvelle formule de Dupain enregistre l’album La Sòrga qui renoue avec l’intensité lyrique et atypique de ses prédécesseurs. Le quintet donne une belle poignée de concerts, mais une nouvelle fois, le groupe s’arrête, en 2016, car Sam Karpienia désire faire une pause dans sa vie d’artiste. Pause finalement brève, car dès 2017, des salles de spectacles marseillaises accueillent le chanteur et ses nouveaux projets. L’histoire reste donc encore à écrire…

Discographie

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