When We Land

Chronique

Fils d’Arès et Aphrodite, frère d’Eros, Anteros incarne l’amour réciproque et punit ceux qui se moquent de l’amour. La référence à ce mythe grec est parfaitement cohérente avec la démarche d’Anteros, groupe anglais qui cherche visiblement à faire se rejoindre les corps dans cette collection de chansons dont les rythmes toniques et les guitares rock font office de gardiens offensifs protégeant leur cosmos solaire et bienveillant. C’est aussi la naissance de l’amour de la vie qui est au cœur de ce premier album, comme l’indique la profession de foi de Laura Hayden, la meneuse très « blondiesque » de ce quatuor talentueux : « When We Land est comme une initiation à la vie dans la vingtaine. Je pense que lorsque vous atteignez 20 ans, vous réalisez que vous en savez peu sur la vie et que vous devez commencer à tout comprendre à partir de ce moment-là. » Enregistré avec le producteur Charlie Andrew (alt-J, Marika Hackman), cet album représente l’alliage assumé d’influences diverses et variées, de l’indie-pop (Drive On) au disco (Fool Moon) en passant par le folk-rock intimiste (Ordinary Girl). Terriblement efficace et porteur de nombreux tubes potentiels, When We Land est un album aussi lumineux que la coupe peroxydée de Laura. © Nicolas Magenham/Qobuz