Two Sevens Clash

Chronique

 Two Sevens Clash est un album parfait de reggae roots, et plus particulièrement de reggae "conscious". C'est dire que le mélange de message mystique et politique y tient une part importante.

Le titre de l'album en lui-même, et sa date de sortie, provient d'une prophétie de Marcus Garvey qui annonce que le jour où les 7 se rencontrent est un jour de chaos. 7.7.77 est un peu un 666 jamaïcain dans l'imaginaire rasta, friand d'Armageddon et autres destructions de Babylon.

Produit par Joe Gibbs, avec The Revolutionaries en tant que groupe d'accompagnement, Two Sevens Clash frôle la perfection. Lorsque l'on sait que cet ensemble au nom pugnace cache en fait la section rythmique de Sly Dunbar (batterie) et Robbie Shakespeare (basse), la menace se fait plus précise. D'autant que les cuivres sont assurés par deux autres légende en la personne de Tommy McCook (saxophone) et Bobby Ellis (trompette). Les essentielles percussions sont confiées à un autre maître, en la personne de Uziah "Sticky" Thompson.

Alors qu'à cette période le reggae se teinte largement au rock, c'est une voie roots pure et dure que choisit Culture. En fait Culture ressemble aux premiers The Wailers ou à Israël Vibration plus qu'à Burning Spear ou Black Uhuru. Album d'une rare qualité, aux harmonies vocales subtiles, aux cuivres somptueux, à la rythmique tellement parfaite qu'elle passe presque inaperçue, Two Sevens Clash est un véritable incontournable.

Sans qu'il soit besoin d'adhérer à leur discours rastafarien, « Two sevens Clash », « I'm Not Ashamed » ou « Black Starliner Must Come » sont des titres qui se doivent de figurer dans tout bon baladeur MP3.




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