Too Old to Die Young

Chronique

Au-delà de son titre qui peut être vu comme un pastiche du fameux Too Old to Rock 'n' Roll: Too Young to Die de Jethro Tull en 1976 qui fit couler beaucoup d'encre à l'époque, le deuxième album de Bastian Baker mérite qu'on s'y arrête. Déjà bien parti avec Tomorrow May Not Be Better en 2011 et le tube « Hallelujah » en 2012, Bastian Baker revient avec un album qu'on pourrait qualifier d'« américain ».

Avec son clip tourné à New York et son style qui n'est pas sans rappeler Lou Reed, « 79 Clinton Street » premier single et premier titre de Too Old to Die Young donne déjà une bonne indication de cette inclinaison. De même les accents country rock de « Dirty Thirty » montrent le goût du jeune suisse pour les espaces sauvages de l'Amérique du Nord. La guitare acoustique et les accords utilisés sur les chansons « You're the One » ou « Pride » font penser à Bruce Springsteen ou à Elliott Murphy.

Ces références sont dépassées sur « Kids of the Streets » introduit par un joli piano qui laisse peu à peu monter la tension d'un titre plus poignant que le reste de l'album. De même « Earrings on the Table » hausse le niveau d'un disque déjà d'une très bonne tenue générale. Avec le « Give Me Your Heart » final, Bastian Baker répète ce qu'il avait fait sur Tomorrow May Not Be Better en clôturant le disque par un titre de plus de sept minutes.

En tête des ventes suisses dès sa sortie fin septembre, Too Old to Die Young est encore encombré de quelques références trop évidentes. Il confirme cependant à travers ses meilleures chansons que Bastian Baker a les moyens de se démarquer brillamment autrement qu'en mourant jeune.

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