Third Degree

Flying Colors

Paru le 04/10/2019 chez Music Theories Recordings
Artistes principaux : Flying Colors
Genre : Rock progressif

Disponible en

24-Bit/48 kHz Stereo

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Flying Colors n’est pas à proprement parler constitué d’inconnus : le guitariste Steve Morse (Deep Purple), le batteur Mike Portnoy (ex-Dream Theater), le clavier/chanteur Neal Morse (Transatlantic, ex-Spock’s Beard), le bassiste Dave LaRue (Joe Satriani, Steve Vai), et le chanteur Casey McPherson (Alpha Rev) sont les redoutables piliers de ce rock musclé aux structures particulièrement élaborées.

Mais si la barre est souvent placée haute techniquement, l’auditeur y est pris par la main pour que le contenu reste accessible : c’est le cas notamment sur des morceaux comme l’incandescent « The Loss Inside », autant rock, jazz que prog, ou sur le vibrant « More », à la structure alambiquée mais à la mélodie évidente. La plupart des titres explosent volontairement le format radiophonique pour imposer des durées conséquentes, souvent bien au-delà des 6 minutes, le conclusif « Crawl » dépassant même les 11 minutes. Les amoureux de la virtuosité souvent inhérente au rock progressif se régaleront de chansons telles que « Cadence », de ses cordes majestueuses et de ses guitares harmonisées, mais n’en rejetteront pas la subtilité pop, bien servie par la voix fascinante de Casey McPherson. La démarche de Flying Colors, qui en est déjà à son troisième opus depuis 2012, pourrait en ce sens être rapprochée de celle d’illustres prédécesseurs, qu’ils se nomment Genesis, Yes, ou même Pink Floyd, et dont le but était de combiner musicalité et technique extrêmes avec l’efficacité de la pop. Le luxuriant « Guardian », dont la basse ronde et bavarde à la relance nourrit de séduisantes guitares en arrière-plan, est l’exemple même de la réussite de cette délicate alchimie.

Sans jamais tomber dans l’écueil de se référer aux seules années 1970, Flying Colors a le souci de s’inscrire dans son époque et un titre tel que « More » n’est d’ailleurs pas sans évoquer Muse par séquences, tandis que « Geronimo » cueille littéralement l’auditeur avec son ambiance mêlant jazz et funk et que « You Are Not Alone » montre le groupe à l’aise dans le registre inattendu de la ballade. Quant à « Crawl », il clôt avec majesté les débats et confirme l’impression que Third Degree pourrait bien être, dans le genre, l’un des albums de l’année.

©Copyright Music Story 2019

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The Loss Inside