The Shadow Theory

Kamelot

Paru le 06/04/2018 chez Napalm Records Handels GmbH
Artistes principaux : Kamelot
Genre : Metal

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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« Kamelot temps passe », disaient solennellement nos grands-mères… Lorsqu’il a débuté il y a plus de vingt-sept ans, le groupe de Tampa (Floride) pratiquait déjà une musique que les plus tolérants taxaient de légèrement datée et que les plus metalo-rigides considéraient comme totalement obsolète. Finalement, il a eu tout le monde à l’usure, d’autant que, petit à petit, il a su fidéliser une meute considérable de supporters, surtout en Europe. Aujourd’hui comme hier, il défend un power metal mélodique comme l’Allemagne en fabriquait à la chaîne dans les années 80 et c’est avec l’un des plus grands spécialistes du cru, Sascha Paeth, qu’il a trouvé Doc Martens cloutée à son pied pour la production depuis The Fourth Legacy en 1999. Paeth, musicien accompli connu pour avoir notamment épaulé Gamma Ray, était derrière la console pour les meilleures productions d’Angra, Rhapsody, Edguy, Avantasia ou Epica… Si la formation a plus que subi des transformations ces dernières années, avec notamment l’intégration d’un nouveau chanteur, Tommy Karevik (ex-Seventh Wonder), en 2001, on ne peut pas dire que ce douzième album représente une immense évolution ou même l’amorce de l’esquisse du début d’un changement de cap.

Ceux qui, plutôt nombreux, ont apprécié Haven (2015), lequel introduisait subtilement quelques effluves indus du côté des claviers et des guitares plus affûtées, ne devraient guère être déstabilisés par ce The Shadow Theory qui en est la parfaite suite logique. Même recettes, donc, avec quelques invités de marque. Sur le précédent, le groupe avait convié Troy Donockley (Nightwish) et surtout les chanteuses Alissa White-Gluz (Arch Enemy) et Charlotte Wessels (Delain). Cette fois, le casting a retenu Jennifer Haben (Beyond The Black), qui fait merveille sur la tendre ballade In Twilight Hours, et Lauren Hart (Once Human), sur Phantom Divine (I Am the Empire) et Mindfall Remedy. Kamelot a emballé l’ensemble sous un concept ambitieux, inspiré par Carl Gustav Jung sur « la complexité de l’esprit humain et sa place dans une société oppressive ». Cela change des histoires de dragons et de chevaliers chers au genre, mais il ne rivalise pas pour autant avec Ayreon, l’un des grands spécialistes de la discipline. D’autant que ce n’était guère nécessaire, sa force restant sa capacité, avec l’aide de Paeth, à peaufiner des compositions solides et efficaces qui tiennent debout toutes seules, à l’instar de Burns to Embrace, la réussite la plus notable de l’album. © Jean-Pierre Sabouret/Qobuz

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