The Phoenix

Grey Daze

Paru le 17/06/2022 chez Loma Vista Recordings
Artistes principaux : Grey Daze
Genre : Rock

Disponible en

24-Bit/96 kHz Stereo

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Malgré un nom évocateur qui tend à vous faire penser qu’à la fin, tout finit par s’arranger via un retour au sommet, ce phénix là ne renaîtra pas de ses cendres. Mais la métaphore incarnée par cet oiseau mythique reste sans nul doute plus poétique et plus puissante qu’un quelconque titre d’album usant du terme « Memory » ou « Souvenir ». Les membres de Grey Daze en ont bien conscience. Le premier groupe du défunt Chester Bennington, que ce dernier avait quitté en 1998 pour briller par la suite au sein de Linkin Park, avait déjà fait parler de lui avec Amends, un album utilisant les parties vocales de son ancien chanteur placées au sein de morceaux réenregistrés et réarrangés pour l’occasion. La tentation de prolonger l’effort était trop forte. The Phoenix reprend donc les choses là où Amends les avait laissées.

En piochant dans ce qui restait de son répertoire et des bandes sur lesquelles le chanteur avait posé sa voix, Grey Daze durcit son propos. Au côté post-grunge mélodique de son prédécesseur succède un contenu plus musclé, lorgnant du côté neo-metal de la fin des années 90 qui avait donné cette couleur particulière aux chansons de formations comme Linkin Park, à l’image du single Saturation (Strange Love) qui ouvre les hostilités. Une ambiance définitivement plus électrique et brute que confirme Starting to Fly avant que l’album se diversifie un peu plus en faisant appel à divers invités parmi lesquels Dave Navarro, Richard Patrick et même les filles de Chester, Lily and Lila Bennington (sur Hole).

Bien que plus dynamique et moins mélancolique que le disque qui l’a précédé, The Phoenix délivre malgré tout cette vibration nostalgique autant due au son d’une époque qui semble révolue qu’au manque provoqué par la disparition d’une voix qui aura réussi à séduire le grand public en rendant le metal plus accessible que jamais. Un testament qui sera le dernier cadeau aux fans, la quasi-intégralité du répertoire ayant désormais été revisitée en deux albums pour un constat aussi lucide que douloureux : Chester Bennington avait une voix unique. Il manque cruellement à la musique saturée. © Chief Brody/Qobuz

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Saturation (Strange Love)

00:03:55

Emily Lazar, Mastering Engineer, StudioPersonnel - CHESTER BENNINGTON, Vocals, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Brian Virtue, Recording Engineer, StudioPersonnel - Esjay Jones, Producer, Recording Producer, ComposerLyricist - Nate Haessly, Asst. Recording Engineer, StudioPersonnel - Grey Daze, MainArtist - Sean Dowdell, Drums, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Mace Beyers, Bass Guitar, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Cristin Davis, Guitar, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Lucas D’Angelo, Mixer, StudioPersonnel - Ilan Benitah, Assistant Mixer, StudioPersonnel