Sounds Of A Playground Fading

Chronique

Le vent du changement a déjà fait beaucoup de bruit du côté de chez In Flames. Après plus de vingt ans d’existence, on peut clairement diviser l’évolution du groupe suédois en deux phases chacune longue d’environ une décennie.

Au death metal mélodique et puissant des débuts a succédé un metal moins virulent auquel se sont ajoutés de plus en plus d’ingrédients « pop » au fur et à mesure que sortaient les albums. Une recette qui a fait fuir les fans d’antan mais réussi à rameuter les plus jeunes et permis de vendre plus que de raison. In Flames, c’est aujourd’hui plus de deux millions d’albums écoulés à travers la planète et des centaines de concerts affichant tous complet.
 


Il faut croire que les ressortissants de Göteborg aiment franchir une nouvelle étape tous les dix ans. Voilà qu’In Flames se lance dans un style encore plus accessible. Sounds Of A Playground Fading est à ce titre l’album du changement dans la continuité. Le chant clair beaucoup mieux maîtrisé que par le passé y tient une place désormais majeure. Les riffs restent puissants mais les plans employés peuvent flirter avec certains gimmicks neo-metal. On tient là leur album le moins agressif et le plus accrocheur en ce qui concerne les refrains mélodiques. Une évolution qui marque aussi le début d’un travail effectué pour la première fois sans Jesper Strömblad, le guitariste fondateur de groupe ayant quitté l’aventure en 2010 pour régler ses problèmes d’addiction à l’alcool.

Des synthés très bien intégrés au mix, des guitares toujours aussi lourdes... In Flames réussit sa transition sans forcer son talent et sans apeurer les adeptes arrivés il y a dix ans qui ne risquent pas de partir en courant comme le firent les premiers déçus. Cependant, malgré l’excellent premier single « Deliver Us » et le dynamique « The Puzzle », on a du mal a trouver quelque chose de vraiment neuf dans un album bien ficelé mais loin d’être révolutionnaire. A recommander aux jeunes fans qui ne diront pas non à « Liberation », la balade finale qui leur permettra de draguer une copine en lui expliquant que le metal, ça peut aussi être vachement love dans le fond.

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