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Sorti de prison depuis trois ans et à peine remis de sa contribution à l'album American Dream enregistré avec ses compères Stills, Nash & Young, David Crosby publie début 1989 son deuxième album solo, 18 ans après le remarqué If Only I Could Remember My Name qui avait réuni, à l'époque, le meilleur des musiciens de la côte ouest américaine, à savoir des membres de Jefferson Airplane, Grateful Dead et Stills & Nash, entre autres. De l'eau a donc coulé sous les ponts et l'homme reprend doucement ses activités avec de bonnes vieilles méthodes consistant à s'entourer de gros calibres du moment pour s'assurer une base musicale solide capable de garantir un certain succès commercial. Apparaissent ainsi sur l'album les amis de trente ans (au moins !) Graham Nash, Russ Kunkel, Tim Drummond, Joe Lala, Joe Vitale, Michael Finnegan, Craig Doerge ou Jackson Browne qu'on retrouve peu ou prou sur tous les albums côte ouest des dernières décennies, rejoints ici par certaines grosses pointures dont Steve Lukather Comme en 1971, David Crosby signe la majeure partie des compositions mais on réalise, dès les premières notes de « Drive My Car », que même si l'auteur est encore (un peu) inspiré, l'ambiance sonore qui règne ici est bien celle des années quatre-vingts : son FM authentique avec son cortège de synthétiseurs froids, de guitares plates et de batteries robotiques. Rien à tirer donc, pour les amoureux de la musique californienne des années soixante-dix, du premier morceau ou le parlé-chanté rock de Crosby, qui réclame une voiture pour « seulement errer en solitaire », est annihilé par le solo synthé cauchemardesque de Danny Kortchmar. Craig Doerge, vieil habitué des séances de CSN ou des duos Crosby-Nash, coécrit le pseudo-soul « Melody » suivant mais qui ne tient guère la route, la faute encore à ce son qui a décidemment mal vieilli, alors que « Monkeys And The Underdog », rock plus simple, contient un peu de chaleur humaine grâce aux apports de l'orgue de Mike Finnigan et d'une section cuivres efficace. « In The Wild Ruin » fonctionne ensuite car les voix de Crosby et de Jackson Browne sont complémentaires mais c'est « Tracks In The Dust » qui redonne réellement espoir en l'écriture du musicien californien car on a là tout ce qu'il sait faire de mieux : des harmonies vocales à trois (Graham Nash et Michael Hedges en soutien), une guitare fragile et la nostalgie de l'épopée hippie à travers un questionnement à quatre voix, au cours d'un dîner, où l'on écorne au passage ces politiciens corrompus et cette Amérique indifférente à la misère. Assurément le meilleur morceau de l'album, il est aussi la preuve que c'est bien épaulé et dans la simplicité que David Crosby trouve le meilleur de lui-même : aligner les rois du son FM de l'époque n'est pas une garantie de qualité, loin s'en faut, pour preuves le sirupeux « Lady Of The Harbor » où la critique des idéaux hypocrites de la société américaine est bien discrète et le très neutre « Oh Yes I Can » qui nous apprend que la combinaison feu-glace donne de l'eau, prétexte à un développement marin cher à l'auteur. « Distances » interroge les liens entre les hommes, contraires semble-t-il à la jolie harmonie vocale qui règne ici, alors que « Drop Down Mama » s'avère au mieux plaisant pour qui ne serait pas puriste du Chicago blues assez maltraité ici. Restent donc un instrumental tel que ceux que David Crosby aime à disperser dans ses disques (chorale sur fond de guitare électrique), « Flying Man », et une petite satisfaction finale pour un traditionnel bien arrangé par le californien, « My Country 'Tis Of Thee », déclaration d'amour à un pays où résonne la liberté, sentiment que l'on devine très présent chez un artiste qui relève enfin la tête après de cauchemardesques années quatre-vingts : courage, ce son FM n'a plus quelques années à tenir avant le renouveau folk de la décennie suivante grâce auquel, en concert (surtout King Biscuit Flower Hour Presents David Crosby enregistré le 8 avril 1989 à Philadelphie lors de la tournée de promotion de l’album) ces chansons prendront enfin vie.
©Copyright Music Story 2016
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David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer, ComposerLyricist - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer, ComposerLyricist - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist - Judy Henske, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer, ComposerLyricist - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer, ComposerLyricist - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Ron Albert, Producer - Howard Albert, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer, ComposerLyricist - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
David Crosby, Producer, MainArtist - Michael Hedges, Arranger, Work Arranger - Traditional, ComposerLyricist - Craig Doerge, Producer - Stanley Johnston, Producer
℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
Chronique
Sorti de prison depuis trois ans et à peine remis de sa contribution à l'album American Dream enregistré avec ses compères Stills, Nash & Young, David Crosby publie début 1989 son deuxième album solo, 18 ans après le remarqué If Only I Could Remember My Name qui avait réuni, à l'époque, le meilleur des musiciens de la côte ouest américaine, à savoir des membres de Jefferson Airplane, Grateful Dead et Stills & Nash, entre autres. De l'eau a donc coulé sous les ponts et l'homme reprend doucement ses activités avec de bonnes vieilles méthodes consistant à s'entourer de gros calibres du moment pour s'assurer une base musicale solide capable de garantir un certain succès commercial. Apparaissent ainsi sur l'album les amis de trente ans (au moins !) Graham Nash, Russ Kunkel, Tim Drummond, Joe Lala, Joe Vitale, Michael Finnegan, Craig Doerge ou Jackson Browne qu'on retrouve peu ou prou sur tous les albums côte ouest des dernières décennies, rejoints ici par certaines grosses pointures dont Steve Lukather Comme en 1971, David Crosby signe la majeure partie des compositions mais on réalise, dès les premières notes de « Drive My Car », que même si l'auteur est encore (un peu) inspiré, l'ambiance sonore qui règne ici est bien celle des années quatre-vingts : son FM authentique avec son cortège de synthétiseurs froids, de guitares plates et de batteries robotiques. Rien à tirer donc, pour les amoureux de la musique californienne des années soixante-dix, du premier morceau ou le parlé-chanté rock de Crosby, qui réclame une voiture pour « seulement errer en solitaire », est annihilé par le solo synthé cauchemardesque de Danny Kortchmar. Craig Doerge, vieil habitué des séances de CSN ou des duos Crosby-Nash, coécrit le pseudo-soul « Melody » suivant mais qui ne tient guère la route, la faute encore à ce son qui a décidemment mal vieilli, alors que « Monkeys And The Underdog », rock plus simple, contient un peu de chaleur humaine grâce aux apports de l'orgue de Mike Finnigan et d'une section cuivres efficace. « In The Wild Ruin » fonctionne ensuite car les voix de Crosby et de Jackson Browne sont complémentaires mais c'est « Tracks In The Dust » qui redonne réellement espoir en l'écriture du musicien californien car on a là tout ce qu'il sait faire de mieux : des harmonies vocales à trois (Graham Nash et Michael Hedges en soutien), une guitare fragile et la nostalgie de l'épopée hippie à travers un questionnement à quatre voix, au cours d'un dîner, où l'on écorne au passage ces politiciens corrompus et cette Amérique indifférente à la misère. Assurément le meilleur morceau de l'album, il est aussi la preuve que c'est bien épaulé et dans la simplicité que David Crosby trouve le meilleur de lui-même : aligner les rois du son FM de l'époque n'est pas une garantie de qualité, loin s'en faut, pour preuves le sirupeux « Lady Of The Harbor » où la critique des idéaux hypocrites de la société américaine est bien discrète et le très neutre « Oh Yes I Can » qui nous apprend que la combinaison feu-glace donne de l'eau, prétexte à un développement marin cher à l'auteur. « Distances » interroge les liens entre les hommes, contraires semble-t-il à la jolie harmonie vocale qui règne ici, alors que « Drop Down Mama » s'avère au mieux plaisant pour qui ne serait pas puriste du Chicago blues assez maltraité ici. Restent donc un instrumental tel que ceux que David Crosby aime à disperser dans ses disques (chorale sur fond de guitare électrique), « Flying Man », et une petite satisfaction finale pour un traditionnel bien arrangé par le californien, « My Country 'Tis Of Thee », déclaration d'amour à un pays où résonne la liberté, sentiment que l'on devine très présent chez un artiste qui relève enfin la tête après de cauchemardesques années quatre-vingts : courage, ce son FM n'a plus quelques années à tenir avant le renouveau folk de la décennie suivante grâce auquel, en concert (surtout King Biscuit Flower Hour Presents David Crosby enregistré le 8 avril 1989 à Philadelphie lors de la tournée de promotion de l’album) ces chansons prendront enfin vie.
©Copyright Music Story 2016
À propos
- 1 disque(s) - 11 piste(s)
- Durée totale : 00:41:49
- Artistes principaux : David Crosby
- Compositeur : Various Composers
- Label : A&M
- Genre : Pop/Rock Rock
© 1989 UMG Recordings, Inc. ℗ 1989 UMG Recordings, Inc.
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