Abstraxion

Harold Boué est un producteur français basé à Londres et Marseille.
En novembre 2013 parait son premier album Break Of Lights sur le label new-yorkais HAKT et Biologic. Si les critiques sont d’une façon générale dures à convaincre, les producteurs de musique électronique le sont d’autant plus, mais la musique de ce précurseur basé à Londres a déjà récolté leurs louanges – incluant des poids lourds tels qu’Erol Alkan, Simian Mobile Disco, James Holden et Dan Snaith alias Caribou. Empli de rêveries mélancoliques et d’explorations hybrides, Break Of Lights dévoile Abstraxion en producteur et musicien méticuleux. « Ce qui était le plus important pour moi dans cet album était de trouver mes propres sons et combinaisons afin de construire un tout nouvel univers » déclare le producteur de ce premier LP.
« Je voulais que mon album soit cohérent et reflète l’essence de mon projet afin que les gens entrent dans ce vaisseau spatial intemporel. »




Ainsi Break Of Lights abonde de pépites euphoriques, aux textures riches ainsi que de méditations sérieuses sur la fuite du temps. En ouverture de l’album White Rain accompagné des murmures de l’artiste parisienne Chloé, emmêle une guitare plaintive autour de synthés modulaires et des vocalisations spectrales d’Abstraxion. Moon mousse de synthés clignotants et d’effets blip-bleep qui, en référence au titre, étincellent comme un astre. Every Night I’m Lying marie des beats redoutables avec la splendide voix de la chanteuse danoise Astrid Engberg. Le titre certainement le plus hypnotique de l’album Around Me, réchauffe l’atmosphère de synthés sonores dont les paroles sont magnifiquement indéchiffrables. Puis Les Histoires, dédié au père du producteur, émerge avec des conversations d’enfance à moitié remémorées, pour ensuite dériver – comme à travers le temps – à des claviers spectraux filtrant le passé comme des souvenirs.




Abstraxion est co-manageur du label Biologic Records avec le DJ et producteur DC Salas.
Après une série d’EP, il a sorti les singles Jus Acid et Jaipur’s Elephant sur Different Records respectivement en 2011 et 2012. Il a également signé en 2013 le EP Dark Knight sur Marketing Music. Ce personnage singulier à l’oreille expérimentée, a construit un studio d’enregistrement à Marseille avec des vieux instruments analogiques. Il y passe son temps, créant une musique électronique aussi exploratoire et organique que possible. « J’ai construit un système dans mon studio où je peux composer spontanément avec tous mes instruments », dit-il. « Ainsi, au final, le titre dégage la même chaleur et atmosphère que la pièce durant le processus d’enregistrement. »