By The Horns - Deluxe Edition (Julia Stone)

Chronique

La chanteuse australienne présente avec By The Horns son deuxième album solo. Après deux opus enregistrés avec son frère Angus et le succès du titre « Big Jet Plane », Julia Stone explore dans ce disque des facettes plus intimes de sa personnalité. L’album est à la fois lunaire et solaire, touchant l’intime, abordant la vie sous l’angle de l’amour et de ses méandres de façon plutôt mélancolique. By The Horns s’emploie à détailler les différentes facettes de la psyché masculine, entre séduction et trahison.

By The Horns s’ouvre par un duo avec Benjamin Biolay (seulement pour la version française de l’album) au refrain uniquement chanté dans la langue de Molière. « Let’s Forget All The Things That We Say » aborde avec pudeur un amour de vacances que l’on est forcé d’abandonner. La partition aux cordes subtiles et maitrisées est caractéristique du travail du chanteur français. S’en suit une reprise de The National et de leur morceau « Bloodbuzz Ohio », composition publiée sur High Violet en 2010. Totalement dépouillée de sa partie rock et sombre, la version de Julia Stone propose une ritournelle folk pleine de douceur. « It’s All Okay » et sa ligne de piano omniprésente est aussi une belle réussite poétique. Plus rythmé, « Justine » raconte l’histoire d’un amant trop pressant dans un style plus pop.

« By The Horns » qui donne son nom à l’album fonctionne un peu comme un résumé des obsessions de la chanteuse sur cet opus : les contes fantastiques, le romantisme, la mélancolie et bien sur les peines de cœur dans une version aussi triste que pleine d’espoir. Introspectif, ce second album solo nous montre la part sombre de Julia Stone. Subtilement réalisé, les arrangements tout en retenu de By The Horns accompagne sans effets superflus la douce voix de l’australienne.
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