Blue Room (2018 Remaster) (Remastered)

Chronique

En 1998, Mike Zito ramassait les quelques dollars nécessaires pour enregistrer son premier album blues aux couleurs de la ville de Saint-Louis : Blue Room. Un genre qui a vécu la pauvreté, légèrement emprunt de rage et d’énergie électrique, qui semble blasphématoire et que seuls les pécheurs semblent pouvoir pratiquer. Depuis, le guitariste n’a fait qu’enchaîner les succès. Deux fois nommé aux Blues Music Awards, une dizaine d’albums à son actif, Zito est fier de ce premier disque qui a radicalement transformé sa vie. La réédition de Blue Room célèbre ainsi son succès d’il y a déjà vingt ans. Un disque qu’il aime écouter et qui sonne comme un flash-back de son innocence de l’époque. Une ouverture relativement funky sur Hollywood puis des riffs blues-rock avec Pull the Trigger, le musicien basé au Texas aime appuyer sur ces notes grasses et ces accords puissants. Objectif : délivrer un véritable choc électrique ! Dix titres dont un inédit, la reprise d’Elton John, Rocket Man, où les réverbes électriques apportent un érotisme sans faille bercé par la voix si particulière du crooner. Performance rythmique frénétique et groove intense, le bluesman se montre généreux en tout. Blue Room est le repère efficace, un souvenir de jeunesse qui vient soulager l’artiste des années parfois amères rencontrées, et la preuve de son talent de bluesman. © Anna Coluthe /Qobuz