Blessed & Possessed

Chronique

Treize ans après sa formation à Sarrebruck, en Allemagne, le groupe de power metal Powerwolf livre son sixième opus studio, poursuivant une montée en puissance entamée en 2013 avec Preachers of the Night, premier de ses albums à bénéficier de la force de frappe du label Napalm Records. Étant ainsi parvenue à se hisser au sommet du top albums outre-Rhin, la formation emmenée par le chanteur Attila Dorn, passionné par les légendes roumaines sur les vampires et les loups-garous, souhaite élargir encore plus son audience avec Blessed & Possessed.

Pas question donc de changer une formule qui gagne. Powerwolf n’entend pas bouleverser son style mixant métal symphonique flirtant du côté de l’opéra et rythmiques plombées à l’ancienne avec un heavy-rock dense et efficace. Aucune raison donc que les fans ne se retrouvent pas dans ces 11 titres (21 dans l’édition de luxe) de speed metal aux arrangements explosifs et ciselés.

On sait parfaitement ce que l’on vient chercher chez Powerwolf : des guitares harmonisées, des riffs tranchants, des soli fleuve et le plaisir d’entendre Attila Dorn déclamer des « Hallelujah » un tantinet sarcastiques à longueur de chanson. Beaucoup de titres bénéficient de mélodies ultra-travaillées, une qualité qui n’est pas donnée à tous les groupes dans le genre. Citons les fédérateurs « Army of the Night », « Higher Than Heaven » ou encore « Christ & Combat ».

Mais tout ne tourne pas autour de refrains massifs et répétitifs. Il faut tout autant se délecter de morceaux moins radicaux, tels que le presque radiophonique « We Are the Wild », ou encore « Armata Strigoi », dont le riff est peut-être le meilleur du disque. Celui-ci s’achève avec le brillant « Let There Be Night », confirmant chez l’auditeur l’impression que c’est toujours dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures. Alors non, Powerwolf ne surprend en rien avec ce sixième opus, mais il enfoncenle clou de son speed metal addictif avec brio.

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