Act 1 (Live)

Chronique

Avec le pharaonique Act 1, Tarja se met à son échelle dans les pas d'une Kylie Minogue ou d'une Madonna. Pas musicalement que les fans se rassurent, mais du point de vue d'un objet grandiose composé de deux CD et de deux DVD qui ne laissent rien ignorer de la prestation de leur idole.

Capté à Rosario en Argentine, Act 1 dispose pour sa partie DVD de moyens conséquents avec dix caméras HD pour scruter la scène et les coulisses. Autant dire que pas la moindre goutte de sueur sur l'épiderme de la belle ne risque de leur échapper. Aux fans transis de s'en abreuver ensuite à longueur de ralentis.

Cette starisation est amplement méritée au vu du contenu de l'album en lui-même. La Finlandaise réussit à être à la fois Freddie Mercury et Montserrat Caballé tant elle incarne la première fusion réussie entre rock et opéra. La foule ondule de plaisir sur ses vocalises ensorcelées, décolle avec « In for a Kill », rugit sur « Crimson Deep » et ses variations, attrape la chair de poule avec la montée insensée de « Anteroom of Death ».

« I Walk Alone » n'est pas évité, mais ne donne pas non plus lieu à des débordements en étant réduit à la portion congrue de sa durée quasi initiale. Au rayon des reprises, les surprises ne manquent pas avec le poignant « Still of the Night » de Whitesnake, et une version démente de « Over the Hills and Far Away » de Gary Moore. Pour enfoncer le clou de sa dévotion à l'opéra, Tarja administre également sa vision très rock de « The Phantom of the Opera » de Andrew Lloyd Webber. 

Act 1 possède cette démesure fascinante qui ne sied qu'aux stars. Tarja en est assurément une dans son style et dans sa sphère.

©Copyright Music Story 2015