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Si Musicology, sorti deux ans auparavant, avait permis à Prince de revenir sous les feux des projecteurs, en particulier aux Etats-Unis, après des années d’errance jurodico-(son interminable histoire d’amour-haine avec le monde du disque) identitaire (le fameux changement de nom, qui a sans doute eu un impact symbolique fort auprès du grand public, en faisant virtuellement disparaître Prince pendant sept ans), 3121, quant à lui, était investi d’une mission tout aussi délicate : consolider les acquis de Musicology, et conforter ainsi la place retrouvée par le chanteur dans le coeur du public. Le résultat, on le sait désormais, a dépassé toutes les espérances, en redonnant à Prince une aura de star, et en refaisant de lui, ironie du sort, une locomotive de l’industrie du disque qu’il a tant haï.
Rien d’étonnant, cependant, dans ce plébiscite : tout d’abord, Prince, de manière presque subliminale, a joué la carte de la nostalgie, en glissant un peu partout sur 3121 des clins d’oeil discrets à son glorieux passé. Ainsi, l’irrésistible « Lolita » est porté par des claviers pneumatiques qui rappellent les sonorités des albums enregistrés par Prince au cours des années 80 ; plus loin, le riff de « Fury », où s’entremêlent chorus de guitare étranglés et synthés rétrofuturistes, évoque imperceptiblement celui de « 1999 »... Le morceau-titre, qui ouvre l’album, est quant à lui doté de choeurs qui semblent ressusciter Camille, personnage imaginaire campé par un Prince à la voix accélérée, et que l’on n’avait plus revu depuis « Partyman », sur la bande originale du film Batman ; enfin, lle morceau final, « Get on the boat », marque le grand retour de Sheila E., fantastique percussionniste avec qui Prince collabora régulièrement dans la seconde moitié des années 80.
Evidemment, tous ces signes ne seraient que de cyniques tentatives pour établir une connivence artificielle avec les fans d’antan, sur le mode pathétique du « je suis de retour, tout va redevenir comme avant », si les compos n’étaient pas à la hauteur. Or, à quelques rares exceptions près (« Incense and candles » et sa voix vocoderisée, cheap à souhait ; « The world », qui manque singulièrement de saveur...), elles le sont. Mieux encore : elles permettent de mesurer le chemin parcouru par Prince depuis ses débuts, ici en dévoilant une langoureuse ballade aux ambiances latines (« Te amo corazon », qui semble traduire l’admiration que le chanteur porte depuis toujours à Carlos Santana), là en bombardant un électro-funk à l’efficacité millimétrée (« Black sweat »), là encore en glissant un refrain entêtant au détour d’un morceau groovy à souhait (« Love »)... C’est que les talents d’écriture de Prince n’ont jamais cessé de s’affiner au fil des ans, ce qui permet aujourd’hui au chanteur d’utiliser pleinement, et avec toute la maturité requise, l’éventail (étendu) des compétences qui sont les siennes.
Fort de tous ces atouts, et soutenu par la puissance commerciale d’Universal Records, le succès de 3121 était presque inévitable. Il serait cependant injuste de dire de ce disque qu’il s’agit de l’album du grand retour, ou encore (comme on l’a entendu ici ou là) du meilleur album de Prince depuis (au hasard) Sign ‘o‘ the times. En effet, le chanteur n’a jamais arrêté de faire de la musique et de publier des disques, même si la distribution de ces derniers laissait parfois à désirer. De plus, la plupart de ces albums se situent à un niveau de qualité qui n’a rien à envier à 3121 – One night alone et son pendant live, pour ne citer qu’eux, méritent largement d’être redécouverts.
Quoi qu’il en soit, 3121 est un excellent disque, qui n’est peut-être pas aussi innovant et / ou bouleversant que Parade ou Lovesexy, mais qui montre en tous cas un artiste en pleine possession de ses moyens, et qui, après près de trente ans de carrière, pourrait parfaitement « rempiler » pour trente années supplémentaires. Il va sans dire que si c’est pour continuer à nous donner des disques de ce niveau, on signe les yeux fermés.
©Copyright Music Story 2021
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Michael B., Drums - Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - MACEO PARKER, Horn - Sonny T., Bass - Candy Dulfer, Horn - Ray Monteiro, Horn - Greg Boyer, Horn
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - New Power Generation, Vocal
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - MACEO PARKER, Horn - Clare Fisher, Arranger - Candy Dulfer, Horn - Ray Monteiro, Horn - Herbert Ureña, Percussion - Greg Boyer, Horn - Cora Coleman Dunham, Bass - Joshua Dunham, Drums - Ricky Salas, Percussion
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - Tamar, Vocal
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - Tamar, Vocal
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - MACEO PARKER, Horn - Candy Dulfer, Horn - Tamar, Vocal - Ray Monteiro, Horn - Greg Boyer, Horn
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Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer
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Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer
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Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - Tamar, Vocal
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Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Shelia E., Percussion - Prince, Composer, Lyricist, Producer, Arranger, MainArtist, AssociatedPerformer - MACEO PARKER, Horn - Candy Dulfer, Horn - Tamar, Vocal - Ray Monteiro, Horn - Greg Boyer, Horn - Cora Coleman Dunham, Bass - Joshua Dunham, Drums
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
Chronique
Si Musicology, sorti deux ans auparavant, avait permis à Prince de revenir sous les feux des projecteurs, en particulier aux Etats-Unis, après des années d’errance jurodico-(son interminable histoire d’amour-haine avec le monde du disque) identitaire (le fameux changement de nom, qui a sans doute eu un impact symbolique fort auprès du grand public, en faisant virtuellement disparaître Prince pendant sept ans), 3121, quant à lui, était investi d’une mission tout aussi délicate : consolider les acquis de Musicology, et conforter ainsi la place retrouvée par le chanteur dans le coeur du public. Le résultat, on le sait désormais, a dépassé toutes les espérances, en redonnant à Prince une aura de star, et en refaisant de lui, ironie du sort, une locomotive de l’industrie du disque qu’il a tant haï.
Rien d’étonnant, cependant, dans ce plébiscite : tout d’abord, Prince, de manière presque subliminale, a joué la carte de la nostalgie, en glissant un peu partout sur 3121 des clins d’oeil discrets à son glorieux passé. Ainsi, l’irrésistible « Lolita » est porté par des claviers pneumatiques qui rappellent les sonorités des albums enregistrés par Prince au cours des années 80 ; plus loin, le riff de « Fury », où s’entremêlent chorus de guitare étranglés et synthés rétrofuturistes, évoque imperceptiblement celui de « 1999 »... Le morceau-titre, qui ouvre l’album, est quant à lui doté de choeurs qui semblent ressusciter Camille, personnage imaginaire campé par un Prince à la voix accélérée, et que l’on n’avait plus revu depuis « Partyman », sur la bande originale du film Batman ; enfin, lle morceau final, « Get on the boat », marque le grand retour de Sheila E., fantastique percussionniste avec qui Prince collabora régulièrement dans la seconde moitié des années 80.
Evidemment, tous ces signes ne seraient que de cyniques tentatives pour établir une connivence artificielle avec les fans d’antan, sur le mode pathétique du « je suis de retour, tout va redevenir comme avant », si les compos n’étaient pas à la hauteur. Or, à quelques rares exceptions près (« Incense and candles » et sa voix vocoderisée, cheap à souhait ; « The world », qui manque singulièrement de saveur...), elles le sont. Mieux encore : elles permettent de mesurer le chemin parcouru par Prince depuis ses débuts, ici en dévoilant une langoureuse ballade aux ambiances latines (« Te amo corazon », qui semble traduire l’admiration que le chanteur porte depuis toujours à Carlos Santana), là en bombardant un électro-funk à l’efficacité millimétrée (« Black sweat »), là encore en glissant un refrain entêtant au détour d’un morceau groovy à souhait (« Love »)... C’est que les talents d’écriture de Prince n’ont jamais cessé de s’affiner au fil des ans, ce qui permet aujourd’hui au chanteur d’utiliser pleinement, et avec toute la maturité requise, l’éventail (étendu) des compétences qui sont les siennes.
Fort de tous ces atouts, et soutenu par la puissance commerciale d’Universal Records, le succès de 3121 était presque inévitable. Il serait cependant injuste de dire de ce disque qu’il s’agit de l’album du grand retour, ou encore (comme on l’a entendu ici ou là) du meilleur album de Prince depuis (au hasard) Sign ‘o‘ the times. En effet, le chanteur n’a jamais arrêté de faire de la musique et de publier des disques, même si la distribution de ces derniers laissait parfois à désirer. De plus, la plupart de ces albums se situent à un niveau de qualité qui n’a rien à envier à 3121 – One night alone et son pendant live, pour ne citer qu’eux, méritent largement d’être redécouverts.
Quoi qu’il en soit, 3121 est un excellent disque, qui n’est peut-être pas aussi innovant et / ou bouleversant que Parade ou Lovesexy, mais qui montre en tous cas un artiste en pleine possession de ses moyens, et qui, après près de trente ans de carrière, pourrait parfaitement « rempiler » pour trente années supplémentaires. Il va sans dire que si c’est pour continuer à nous donner des disques de ce niveau, on signe les yeux fermés.
©Copyright Music Story 2021
À propos
- 1 disque(s) - 12 piste(s)
- Durée totale : 00:53:29
- Artistes principaux : Prince
- Compositeur : Prince
- Label : Legacy Recordings
- Genre : Soul/Funk/R&B Funk
(P) 2006 NPG Records, Inc. Manufactured and Distributed by Legacy Recordings
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