Hamid Baroudi

Né le 20 février 1960 à Tiaret en Algérie, Hamid Baroudi est immergé dans son enfance au cœur des musiques traditionnelles locales. Il participe dès ses 13 ans à des groupes locaux, Les Émirs ou Triangle, et s’habitue avec les exigences de la composition. Après s’être produit pendant le lycée dans des spectacles, où il réalise notamment des reprises de Santana ou des Beatles, il part pour la France puis l’Allemagne où il s’oriente vers des études de cinéma. C’est toutefois la musique qui prime sur le 7ème art, avec la fondation d’un groupe en 1981 : Dissidenten. La formation, au sein de laquelle Baroudi officie en soliste, lui ouvre les portes de l’international, avec des tournées autour du monde dont une date à Central Park à New-York. Avec l’arrêt du groupe en 1990, Hamid Baroudi choisit de poursuivre en solitaire. Sa nouvelle aventure débute par un hit, « Caravane to Bagdad » (1990), où sa musique s’articule entre ethno-pop, sonorités électroniques et musiques traditionnelles. Restés douze semaines au Hit-parade européen, ce succès lui donne la possibilité de créer son label, Hoggar Music, et maintenir une indépendance esthétique. Après une cassette, Caravan II Baghdad parue en 1990, puis City No Mad, un premier album officiel présenté en 1994, Hamid Baroudi revient sur le devant de la scène avec Five (1997), disque aux forts accents multiculturels chanté en cinq langues. Tandis qu’il s’ouvre à de nouvelles esthétiques, dont le rap sur le morceau « Tell Me », il collabore avec l’artiste électronique japonais DJ Krush et s’ouvre les portes du marché asiatique. Son album Sidi, sorti en 2002, connaît une notoriété similaire et consacre toujours plus Baroudi comme un artiste majeur et un représentant de la culture nord-africaine. Plus discret dès lors dans la composition, il participe à de nombreux concerts autour du globe où il interprète ses tubes « Streets of Algiers » ou « Alash ».