Francoise Guimbert

Françoise Guimbert voit le jour à Saint-Benoît sur l’île de La Réunion le 7 juin 1945. Avec une enfance dans un milieu défavorisé, la jeune réunionnaise est prise en charge par sa grande sœur après le décès de ses deux parents. Françoise Guimbert stoppe l’école en classe de CM1 pour s’occuper de sa famille et trouve un travail d’employée de maison à 12 ans. Alors qu’elle travaille pour le compte d’une professeure de piano, le contact quotidien avec la musique la pousse à assimiler des notions de solfège. Guimbert parvient ainsi à écrire ses premières chansons puis présente en 1978 « Tantine Zaza », chanson à succès et devenue a posteriori emblématique du maloya. Animée par l’activité musicale, elle fonde le groupe Voulvoul et se démarque comme l’une des premières figures féminines au sein de courants musicaux jusqu’alors très masculins. Françoise Guimbert retrouve le succès en 1982 avec « Ça gâte pas » puis se produit aux côtés d’Alain Peters et Maxime Laope pour le Groupe folklorique de La Réunion. La chanteuse parvient à se former aux percussions au cours des années 1990 puis s’engage auprès des jeunes populations pour une éducation culturelle et artistique à travers son association Pomme d’Aco. Sa collaboration en 1996 avec Danyèl Waro ouvre ses horizons esthétiques vers le séga, pour l’album Sega la pente, puis dévoile Paniandy (2001) avant de réaliser une tournée internationale. Reconnue Chevalier de l’ordre des arts et des lettres en 2010 et Chevalier de la Légion d’honneur en 2014, son nom circule plus tardivement dans l’Hexagone. Elle décède le 25 mars 2022 à Saint-Benoît sur l’île de La Réunion.