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On nous présente Auryn comme la découverte féminine belge, quelque chose comme la nouvelle révélation de la chanson d’outre Quiévrain. Sachant que révéler consiste à rendre public ce qui était tenu secret, on s’interroge : qui pouvait bien occulter l’existence de ce petit bout de chanteuse (manifestement fan de Kate Bush, et – pourquoi pas ? – de Siouxsie Sioux), qui en est encore à confondre grâce, et pose ? En outre, et comme on est très gentil avec nous, on pointe notre éventuel intérêt sur sa technique vocale (cela dit, cela vaut mieux lorsqu’on veut faire chanteuse), et on insiste sur le caractère d’équilibriste de l’artiste. Alors que le public, cruel animal, n’attend qu’une chose, et c’est que l’équilibriste en question se casse la figure.
Finalement, lorsque les sarcasmes se sont dissipés, c’est toujours la musique qui a raison, ici ces onze chansons, parfois sous influences, parfois maladroitement agencées, mais pleines de charme, qui, par-delà les argumentaires de marketing, suscitent le désir de creuser un peu la question. Alors, voilà : Auryn, belge et jeune, s’est essayée au violoncelle (qu’elle tient ici, parallèlement au piano), et au théâtre, mais a bien vite opté pour la chanson, avec en figures imposées les premières parties de quelques Keren Ann, Stephan Eicher, et autres Jeanne Cherhal. Et aujourd’hui, ce premier album (bénéficiant partiellement de la complicité de Jean Lamoot, l’homme qu’on aperçut jadis aux côtés de Noir Désir ou Alain Bashung), comme une grande, nous permet de la découvrir dans un agencement protéiforme de refrains mélancoliques, lyriques, ou sensuels, voire les trois ensemble.
L’univers d’Auryn se nourrit donc de cette vision adolescente selon laquelle le comble de la désespérance peut se résumer au squelette d’un arbre pris dans un paysage désolé et neigeux (iconographie du livret), et où l’on peut, avec une naïve assurance, vouloir et pouvoir vivre ses rêves (« Between You And Me »), considérer les garçons comme des anges qui vous tiennent la main (« Today »), ou pleurer sur l’oreiller un amour enfui (« If I Cry »). Dommage simplement que le désir légitime de la chanteuse d’une folle énergie, et d’une salutaire épaisseur orchestrale, passe dans « A Neverending Story » (un duo avec le compatriote Saule) par une emphase et une outrance qui ne sont pas sans évoquer la bande originale du Phantom Of The Paradise de Brian De Palma.
Les deux chansons en français dans le texte ont également leurs moments : le « Prince aux cheveux d’or » pourrait rappeler, en creux et cette fois-ci au premier degré, l’immortel « Prince Charmant » d’Anne Sylvestre et Boby Lapointe. Quant à « Jasmin d’hiver », sans rapport autre que phonétique avec Henri Salvador, il laisse pantois lorsqu’il évoque un énigmatique corps charnel. La morale de l’ensemble (si la morale a quelque chose à voir avec la chanson populaire) reste qu’Auryn, doté d’un organe gracile mais séducteur, d’un vrai talent de composition (car c’est elle qui signe les chansons), d’une captation acceptable de l’air du temps juvénile, et de partis pris esthétiques novateurs (beaucoup de cordes, comme des larmes ininterrompues), définit dans ce premier effort, et assez passablement, les contours de sa personnalité artistique.
Contrairement à ce qui est indiqué en exergue, cela ne fait vraisemblablement pas de Winter Hopes la merveille proclamée. Mais ce disque embué, entier et kaléidoscopique tout à la fois, et onirique qui plus est, et ce qu’il laisse à entendre implique que l’on puisse attendre la suite avec intérêt.
©Copyright Music Story 2015
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Chronique
On nous présente Auryn comme la découverte féminine belge, quelque chose comme la nouvelle révélation de la chanson d’outre Quiévrain. Sachant que révéler consiste à rendre public ce qui était tenu secret, on s’interroge : qui pouvait bien occulter l’existence de ce petit bout de chanteuse (manifestement fan de Kate Bush, et – pourquoi pas ? – de Siouxsie Sioux), qui en est encore à confondre grâce, et pose ? En outre, et comme on est très gentil avec nous, on pointe notre éventuel intérêt sur sa technique vocale (cela dit, cela vaut mieux lorsqu’on veut faire chanteuse), et on insiste sur le caractère d’équilibriste de l’artiste. Alors que le public, cruel animal, n’attend qu’une chose, et c’est que l’équilibriste en question se casse la figure.
Finalement, lorsque les sarcasmes se sont dissipés, c’est toujours la musique qui a raison, ici ces onze chansons, parfois sous influences, parfois maladroitement agencées, mais pleines de charme, qui, par-delà les argumentaires de marketing, suscitent le désir de creuser un peu la question. Alors, voilà : Auryn, belge et jeune, s’est essayée au violoncelle (qu’elle tient ici, parallèlement au piano), et au théâtre, mais a bien vite opté pour la chanson, avec en figures imposées les premières parties de quelques Keren Ann, Stephan Eicher, et autres Jeanne Cherhal. Et aujourd’hui, ce premier album (bénéficiant partiellement de la complicité de Jean Lamoot, l’homme qu’on aperçut jadis aux côtés de Noir Désir ou Alain Bashung), comme une grande, nous permet de la découvrir dans un agencement protéiforme de refrains mélancoliques, lyriques, ou sensuels, voire les trois ensemble.
L’univers d’Auryn se nourrit donc de cette vision adolescente selon laquelle le comble de la désespérance peut se résumer au squelette d’un arbre pris dans un paysage désolé et neigeux (iconographie du livret), et où l’on peut, avec une naïve assurance, vouloir et pouvoir vivre ses rêves (« Between You And Me »), considérer les garçons comme des anges qui vous tiennent la main (« Today »), ou pleurer sur l’oreiller un amour enfui (« If I Cry »). Dommage simplement que le désir légitime de la chanteuse d’une folle énergie, et d’une salutaire épaisseur orchestrale, passe dans « A Neverending Story » (un duo avec le compatriote Saule) par une emphase et une outrance qui ne sont pas sans évoquer la bande originale du Phantom Of The Paradise de Brian De Palma.
Les deux chansons en français dans le texte ont également leurs moments : le « Prince aux cheveux d’or » pourrait rappeler, en creux et cette fois-ci au premier degré, l’immortel « Prince Charmant » d’Anne Sylvestre et Boby Lapointe. Quant à « Jasmin d’hiver », sans rapport autre que phonétique avec Henri Salvador, il laisse pantois lorsqu’il évoque un énigmatique corps charnel. La morale de l’ensemble (si la morale a quelque chose à voir avec la chanson populaire) reste qu’Auryn, doté d’un organe gracile mais séducteur, d’un vrai talent de composition (car c’est elle qui signe les chansons), d’une captation acceptable de l’air du temps juvénile, et de partis pris esthétiques novateurs (beaucoup de cordes, comme des larmes ininterrompues), définit dans ce premier effort, et assez passablement, les contours de sa personnalité artistique.
Contrairement à ce qui est indiqué en exergue, cela ne fait vraisemblablement pas de Winter Hopes la merveille proclamée. Mais ce disque embué, entier et kaléidoscopique tout à la fois, et onirique qui plus est, et ce qu’il laisse à entendre implique que l’on puisse attendre la suite avec intérêt.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 11 piste(s)
- Durée totale : 00:44:19
- Artistes principaux : Auryn
- Compositeur : Various Composers
- Label : AT-Music
- Genre : Pop/Rock
2010 Yasmina Baggili 2010 AT-Music
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