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Joni Mitchell|The Hissing of Summer Lawns

The Hissing of Summer Lawns

Joni Mitchell

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Après le triomphe de Court and Spark, Joni Mitchell surprend avec le plus complexe The Hissing of Summer Lawns. L’album réunit l’orchestre du L.A. Express, présent sur Court and Spark, et les fidèles artisans de Laurel Canyon : David Crosby, James Taylor et Graham Nash. La musique y est plus sophistiquée, avec une influence jazz sur des chansons lentes et éthérées. Les textes plus recherchés, parfois obscurs, témoignent d’une poésie proche du symbolisme. Le champ des thèmes s’élargit avec un regard sur la société américaine et ses stéréotypes. L’œil se fait précis et implacable, sans la touche de compassion présente dans l’œuvre précédente de Joni Mitchell. L’ensemble est son travail le moins accessible : les standards déjà élevés de la chanteuse montent encore d’un cran.

L’album est introduit par le jovial et plutôt rock « In France They Kiss on Main Street », ode à l’insouciance et aux soirées arrosées où les sens se libèrent. En revanche, « Sweet Bird » est une méditation mélancolique sur le temps qui passe, la jeunesse et ses attributs qui se fanent. Dans « Edith and the Kingpin », la musique délicate contraste avec le thème : une irruption brutale dans le monde de la prostitution. Un maquereau beau parleur séduit une jeune fille naïve qui se laisse happer doucement dans ce monde de drogues et de vices. Sur « The Boho Dance », porté par une trompette suave, Joni Mitchell revendique la liberté et l’authenticité de son art, confrontées à l’hypocrisie du milieu musical. Le dernier vers résume son point de vue : « Les rues n’ont jamais été réellement miennes, pas plus que les robes de soirées glamour ».

Pour la première fois, elle aborde le féminisme, d’abord sur le swinguant et mystérieux « Don’t Interrupt the Sorrow », évocation des mythologies africaines et chrétiennes qui oppriment la femme. Les rêves féminins de célébrité sont évoqués dans « Shades of Scarlet Conquering » où, sur des cordes enchanteresses, se dessine l’image d’une « Belle » des États du Sud vouée au seul pouvoir de séduire, mêlant les ombres de Scarlet la triomphante de Autant en emporte le vent et de Blanche DuBois  d’Un Tramway nommé désir qui, bafouée, sombre dans la folie.

« The Jungle Line » est un chef d’oeuvre avant-gardiste, mélange audacieux des tambours du Burundi (dix ans avant Peter Gabriel et Paul Simon), avec un synthétiseur Moog dernier cri, rencontre de l’Afrique et de la modernité occidentale. Les sujets évoqués mêlent paysages naïfs en hommage au peintre Henri « Le Douanier » Rousseau, scènes de cannibalisme, bateaux d’esclaves et visions hallucinatoires dues aux drogues. Dans « Shadows and Lights », chant moyenâgeux porté par sa seule voix (la chanteuse se double elle-même aux chœurs) et un synthétiseur Farfisa angoissant et lyrique, elle relativise l’antinomie entre beauté et mal et se montre sans illusions sur la politique : « Les lois bonnes et mauvaises sont toujours violées ».

The Hissing of Summer Lawns, s’il a déconcerté voire choqué à sa sortie, est l'un des plus beaux et ambitieux albums qu’ait produit Joni Mitchell, laissant toute concurrence loin derrière.

©Copyright Music Story 2015

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The Hissing of Summer Lawns

Joni Mitchell

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1
In France They Kiss on Main Street
00:03:19

David Crosby, Backing Vocals - Bernie Grundman, MasteringEngineer - Victor Feldman, Piano - JOHN GUERIN, Drums - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - JAMES TAYLOR, Backing Vocals - Joni Mitchell, Producer, Acoustic Guitar, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - JEFF BAXTER, Electric Guitar - Graham nash, Backing Vocals - Max Bennett, Bass Guitar - Robben Ford, Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

2
The Jungle Line
00:04:23

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Acoustic Guitar, Vocals, Writer, Synthesizer, MainArtist, MixingEngineer - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

3
Edith and the Kingpin
00:03:35

WILTON FELDER, Bass Guitar - Bernie Grundman, MasteringEngineer - Chuck Findley, Horn - JOHN GUERIN, Drums - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Acoustic Guitar, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - JOE SAMPLE, Electric Piano - Bud Shank, Flute, Saxophone - LARRY CARLTON, Electric Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

4
Don't Interrupt the Sorrow
00:04:04

WILTON FELDER, Bass Guitar - Bernie Grundman, MasteringEngineer - Victor Feldman, Congas Drums - JOHN GUERIN, Drums - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Acoustic Guitar, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - LARRY CARLTON, Electric Guitar - Robben Ford, Dobro - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

5
Shades of Scarlett Conquering
00:04:57

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Victor Feldman, Piano, Vibraphone - JOHN GUERIN, Drums - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Piano, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - Max Bennett, Bass Guitar - Dale Oehler, String Arranger - LARRY CARLTON, Electric Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

6
The Hissing of Summer Lawns
00:03:00

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Victor Feldman, Keyboards, Percussion - Chuck Findley, Trumpet - JOHN GUERIN, Drums, Writer, Synthesizer - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - JAMES TAYLOR, Acoustic Guitar - Joni Mitchell, Producer, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - Bud Shank, Flute, Saxophone - Max Bennett, Bass Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

7
The Boho Dance
00:03:50

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Chuck Findley, Flugelhorn - JOHN GUERIN, Drums - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Keyboards, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - Bud Shank, Flute - Max Bennett, Bass Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

8
Harry's House / Centerpiece
00:06:48

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Chuck Findley, Trumpet - JOHN GUERIN, Drums - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - JOE SAMPLE, Keyboards - Jon Hendricks, Writer - Graham nash, Backing Vocals - Max Bennett, Bass Guitar - Harry Edison, Writer - Robben Ford, Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

9
Sweet Bird
00:04:11

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Acoustic Guitar, Piano, Vocals, Writer, MainArtist, MixingEngineer - LARRY CARLTON, Electric Guitar - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

10
Shadows and Light
00:04:16

Bernie Grundman, MasteringEngineer - Henry Lewy, Engineer, MixingEngineer - Joni Mitchell, Producer, Organ, Vocals, Writer, Synthesizer, MainArtist, MixingEngineer - Ellis Sorkin, AssistantEngineer

© 1974 Elektra/Asylum Records ℗ 1975 Asylum Records

Chronique

Après le triomphe de Court and Spark, Joni Mitchell surprend avec le plus complexe The Hissing of Summer Lawns. L’album réunit l’orchestre du L.A. Express, présent sur Court and Spark, et les fidèles artisans de Laurel Canyon : David Crosby, James Taylor et Graham Nash. La musique y est plus sophistiquée, avec une influence jazz sur des chansons lentes et éthérées. Les textes plus recherchés, parfois obscurs, témoignent d’une poésie proche du symbolisme. Le champ des thèmes s’élargit avec un regard sur la société américaine et ses stéréotypes. L’œil se fait précis et implacable, sans la touche de compassion présente dans l’œuvre précédente de Joni Mitchell. L’ensemble est son travail le moins accessible : les standards déjà élevés de la chanteuse montent encore d’un cran.

L’album est introduit par le jovial et plutôt rock « In France They Kiss on Main Street », ode à l’insouciance et aux soirées arrosées où les sens se libèrent. En revanche, « Sweet Bird » est une méditation mélancolique sur le temps qui passe, la jeunesse et ses attributs qui se fanent. Dans « Edith and the Kingpin », la musique délicate contraste avec le thème : une irruption brutale dans le monde de la prostitution. Un maquereau beau parleur séduit une jeune fille naïve qui se laisse happer doucement dans ce monde de drogues et de vices. Sur « The Boho Dance », porté par une trompette suave, Joni Mitchell revendique la liberté et l’authenticité de son art, confrontées à l’hypocrisie du milieu musical. Le dernier vers résume son point de vue : « Les rues n’ont jamais été réellement miennes, pas plus que les robes de soirées glamour ».

Pour la première fois, elle aborde le féminisme, d’abord sur le swinguant et mystérieux « Don’t Interrupt the Sorrow », évocation des mythologies africaines et chrétiennes qui oppriment la femme. Les rêves féminins de célébrité sont évoqués dans « Shades of Scarlet Conquering » où, sur des cordes enchanteresses, se dessine l’image d’une « Belle » des États du Sud vouée au seul pouvoir de séduire, mêlant les ombres de Scarlet la triomphante de Autant en emporte le vent et de Blanche DuBois  d’Un Tramway nommé désir qui, bafouée, sombre dans la folie.

« The Jungle Line » est un chef d’oeuvre avant-gardiste, mélange audacieux des tambours du Burundi (dix ans avant Peter Gabriel et Paul Simon), avec un synthétiseur Moog dernier cri, rencontre de l’Afrique et de la modernité occidentale. Les sujets évoqués mêlent paysages naïfs en hommage au peintre Henri « Le Douanier » Rousseau, scènes de cannibalisme, bateaux d’esclaves et visions hallucinatoires dues aux drogues. Dans « Shadows and Lights », chant moyenâgeux porté par sa seule voix (la chanteuse se double elle-même aux chœurs) et un synthétiseur Farfisa angoissant et lyrique, elle relativise l’antinomie entre beauté et mal et se montre sans illusions sur la politique : « Les lois bonnes et mauvaises sont toujours violées ».

The Hissing of Summer Lawns, s’il a déconcerté voire choqué à sa sortie, est l'un des plus beaux et ambitieux albums qu’ait produit Joni Mitchell, laissant toute concurrence loin derrière.

©Copyright Music Story 2015

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