Lisa Smirnova Live at the Concertgebouw

Chronique

La pianiste austro-russe Lisa Smirnova se taille rapidement une place de choix dans le monde musical, à la tête d’un répertoire s’étendant du baroque à la création contemporaine. On l’a déjà applaudie au Wigmore Hall London, au Musikverein et au fameux Konzerthaus de Vienne, au Suntory Hall de Tokyo, à Carnegie Hall, au Concertgebouw d’Amsterdam – où fut d’ailleurs enregistré cet album, en direct –, ainsi qu’aux festivals de Salzbourg, de Lucerne et du Schleswig-Holstein. Ce concert proposait l’imposante Huitième Sonate de Prokofiev – créée en 1944 par Gilels –, ainsi que la non moins imposante et iconoclaste 32e et dernière Sonate de Beethoven, l’Opus 111, un monument d’explorations et de nouveautés en tous genres, qui en cette année 1822 (voici presque deux siècles !) ouvre la voie à Liszt et à toute la modernité pianistique du XIXe siècle. De sa technique implacable et ultra-transparente, Smirnova nous offre la partition, rien que la partition, mais alors toute la partition, ce qui n’est pas peu dire. © SM/Qobuz