Kenneth Fuchs: Orchestral Works, Vol. 1

Chronique

Né en 1956, le compositeur américain Kenneth Fuchs s’exprime dans un langage résolument néo tonal d’un romantisme avéré, au gré d’une palette orchestrale d’un grand raffinement faisant souvent penser au style de Benjamin Britten et aux rythmes syncopés de Stravinsky entre autres influences. Ce nouvel album est le cinquième que le label Chandos consacre à ses œuvres.
Très influencé par la peinture d’Helen Frankenhalter, Kenneth Fuchs nous livre ici une de ses dernières compositions avec Cloud Slant (Nuage incliné), une sorte de concerto pour orchestre composé spécialement pour cet enregistrement d’après trois tableaux colorés de cette peintre américaine disparue en 2011. L’oeuvre est dédiée à John Wilson et aux musiciens du Sinfonia of London qui l’interprètent ici.
Ce premier volume des œuvres orchestrales de Kenneth Fuchs contient également Solitary the Trush (Le muguet solitaire), un concerto pour flûte composé en 2020 faisant référence à l’élégie que le poète Walt Whitman écrivit en hommage à Abraham Lincoln. Ce programme monographique se termine avec l’ouverture de concert Pacific Visions (Visions pacifiques) composée en 2016 pour un festival en Californie et Quiet in the Land (Campagne tranquille), un poème orchestral aux fines diaprures évoquant les praires ondoyantes du Midwest Américain alternant une vision idyllique de la nature avec des éclats de plus en plus passionnés ponctués par les timbales. © François Hudry/Qobuz