Forever Dolphin Love

Chronique

Tout juste débarqué en France en 2011, cet étrange garçon n’est pas un débutant. Connan Mockasin, alias Connan Hosford, mène depuis 2004 une carrière de musicien éclectique qui l’a fait connaitre en 2006 et 2007 dans sa Nouvelle Zélande natale, comme chanteur et guitariste du groupe Connan and The Mockasins.



Désormais seule figure de proue d’un projet, ce trublion néo-zélandais peut à sa guise laisser parler son imagination. Se laisser envahir même. Car c’est principalement cette sensation qui saisit l’auditeur à l’écoute de ce Forever Dolphin Love, album vorace et complexe dont on ne sait s’il concrétise un rêve ou un cauchemar, tant il semble échapper à tout contrôle.



Cet univers merveilleux et fantasmagorique (« Quadropuss Island »,) contient une armada d’instruments avec lesquels le musicien construit, déconstruit, consolide ou affaiblit des morceaux jusqu’à atteindre la dissonance ou des ambiances nauséeuses à souhait.



Avant-gardiste, il l’est certainement. Ce garçon (qui cultive ce look d’Andy Warhol… à dessein) peut absorber des albums de référence de la pop psychédélique (on pensera sans mal aux premiers Pink Floyd, aux derniers Beatles), pour les reproposer en version « LSD » (« Please Turn me Into the Snat »).

Étrange et dérangeant sont certainement des étiquettes que ce musicien accepterait, mais avant de les lui coller d’office, il faut tenter l’expérience. Un voyage à ne conseiller cependant qu’à ceux qui n’ont pas le mal des transports...



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