Musique illimitée
Écoutez cet album en haute-qualité dès maintenant dans nos applications
Démarrer ma période d'essai et lancer l'écoute de cet albumProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
SouscrireProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
Téléchargement digital
Téléchargez cet album dans la qualité de votre choix
Cet album est un évènement. On sait d’expérience que le retour sur chef d’œuvre n’est pas, contrairement à celui sur investissement, systématiquement prolifique. Il y a quarante ans, Van Morrison enregistrait donc (en quarante-huit heures, ce qui semble aujourd’hui invraisemblable) l’un des dix plus grands disques de l’histoire du rock (pour ne fâcher personne, on dira : une place évidente dans le contingent vers l’île déserte). Sauf que, depuis, l’Irlandais a connu des fortunes diverses (de la gloire américaine à quelques pas de deux en direction de la scientologie, puis une douce marginalisation jazzy qui lui faisait enregistrer des albums généralement dignes, mais tout aussi globalement confidentiels). Et il a vieilli, comme nous par ailleurs, faisant planer une menace objective sur l’enthousiasme et l’émotion potentiels.
Toutefois, on n’enlèvera pas à l’ex leader des Them la qualité majeure qui a présidé à toute sa carrière : il sait ce qu’il veut, et est capable de soulever des montagnes d’inertie pour l’obtenir. Ainsi de cette toute première fois où le chanteur revisite l’intégralité de son album mythique (poussant la méticulosité à interpréter les chansons pratiquement dans l’ordre initial) : Morrison a débuté par la création de son propre label (Listen To The Lion Records, d’après le titre d’une chanson ici présente), ce qui lui permet aujourd’hui d’offrir un concert, et simplement un concert, sans ajouts superfétatoires en studio. Puis, il a rassemblé autour de lui une véritable armée mexicaine : trois guitares, deux violoncelles, deux violons, un piano, une flûte et quelques autres (quatorze pupitres et le patron se pressent sur la scène californienne), mais, surtout pas de star. Notons néanmoins la présence du guitariste Jay Berliner, déjà présent en 1968 dans les Century Sound Studios de New York. De plus, il a imposé à son orchestre de circonstance une seule répétition, pariant sur la spontanéité et le sens de l’improvisation, plutôt que la méticulosité. Enfin, il est parti d’un simple postulat : enfuie la fougue de sa jeunesse, « Van the Man » a peaufiné tout au long de ces années une maîtrise absolue, impériale, de son chant, et de sa capacité à transmettre émotions, et profondeur du sens. Et il est le mieux à même de savoir ce que ces chansons ont dans le ventre, puisqu’il les a composées.
Il peut alors, face à pareille réussite, rester le petit jeu des comparaisons : « Astral Weeks » (la chanson-titre) est prise sur un tempo légèrement supérieur à la première mouture, et gorgée de ferveur spirituelle. Dans « Beside You », Morrison, manifestement heureux comme un gosse, laisse ses accompagnateurs improviser, puis se mêle au jeu. « Slim Slow Slider », qui clôturait l’édition originale, déroule ensuite sa mélancolie celtique. Et « Ballerina » et « Madame George » concluent le set avec un sexagénaire au sommet de son art. Deux rappels agrémentent la sélection : le premier est donc une version du « Listen to the Lion » (tous cuivres dehors), extrait de l’album Saint Dominic’s Preview (1972), alors que « Common One » provient d’un album éponyme de 1980.
S’il s’agissait d’un document, Astral Weeks Live… serait indispensable à la bonne compréhension de cet artiste hors norme. Comme il s’agit de musique, il est tout simplement jouissif. Enfin, un évènement, assurait-on, mais en l’occurrence, double : en effet, sur l’illustration du recto, Van Morrison sourit de toutes ses dents neuves. Et lorsqu’on connaît le sale caractère du bonhomme, on mesure le privilège de l’instant.
©Copyright Music Story 2015
Vous êtes actuellement en train d’écouter des extraits.
Écoutez plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
Écoutez cette playlist et plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
À partir de 12,49€/mois
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - John Platania, Guitar - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin - Bianca Thornton, Background Vocal
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Paul Moran, Harpsichord, Trumpet - Richie Buckley, Flute, Saxophone - VAN MORRISON, Composer, Lyricist, Guitar, Organ, Harmonica, MainArtist, AssociatedPerformer, Vocal - John Platania, Guitar - Roger Kellaway, Piano - Jay Berliner, Acoustic Guitar - Terry Adams, Cello - David Hayes, Bass - Liam Bradley, Percussion - Michael Graham, Cello - Sarah Jory, Guitar - Bobby Ruggiero, Drums - Tony Fitzgibbon, Viola, Violin - Nancy Ellis, Violin - Bianca Thornton, Background Vocal
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Chronique
Cet album est un évènement. On sait d’expérience que le retour sur chef d’œuvre n’est pas, contrairement à celui sur investissement, systématiquement prolifique. Il y a quarante ans, Van Morrison enregistrait donc (en quarante-huit heures, ce qui semble aujourd’hui invraisemblable) l’un des dix plus grands disques de l’histoire du rock (pour ne fâcher personne, on dira : une place évidente dans le contingent vers l’île déserte). Sauf que, depuis, l’Irlandais a connu des fortunes diverses (de la gloire américaine à quelques pas de deux en direction de la scientologie, puis une douce marginalisation jazzy qui lui faisait enregistrer des albums généralement dignes, mais tout aussi globalement confidentiels). Et il a vieilli, comme nous par ailleurs, faisant planer une menace objective sur l’enthousiasme et l’émotion potentiels.
Toutefois, on n’enlèvera pas à l’ex leader des Them la qualité majeure qui a présidé à toute sa carrière : il sait ce qu’il veut, et est capable de soulever des montagnes d’inertie pour l’obtenir. Ainsi de cette toute première fois où le chanteur revisite l’intégralité de son album mythique (poussant la méticulosité à interpréter les chansons pratiquement dans l’ordre initial) : Morrison a débuté par la création de son propre label (Listen To The Lion Records, d’après le titre d’une chanson ici présente), ce qui lui permet aujourd’hui d’offrir un concert, et simplement un concert, sans ajouts superfétatoires en studio. Puis, il a rassemblé autour de lui une véritable armée mexicaine : trois guitares, deux violoncelles, deux violons, un piano, une flûte et quelques autres (quatorze pupitres et le patron se pressent sur la scène californienne), mais, surtout pas de star. Notons néanmoins la présence du guitariste Jay Berliner, déjà présent en 1968 dans les Century Sound Studios de New York. De plus, il a imposé à son orchestre de circonstance une seule répétition, pariant sur la spontanéité et le sens de l’improvisation, plutôt que la méticulosité. Enfin, il est parti d’un simple postulat : enfuie la fougue de sa jeunesse, « Van the Man » a peaufiné tout au long de ces années une maîtrise absolue, impériale, de son chant, et de sa capacité à transmettre émotions, et profondeur du sens. Et il est le mieux à même de savoir ce que ces chansons ont dans le ventre, puisqu’il les a composées.
Il peut alors, face à pareille réussite, rester le petit jeu des comparaisons : « Astral Weeks » (la chanson-titre) est prise sur un tempo légèrement supérieur à la première mouture, et gorgée de ferveur spirituelle. Dans « Beside You », Morrison, manifestement heureux comme un gosse, laisse ses accompagnateurs improviser, puis se mêle au jeu. « Slim Slow Slider », qui clôturait l’édition originale, déroule ensuite sa mélancolie celtique. Et « Ballerina » et « Madame George » concluent le set avec un sexagénaire au sommet de son art. Deux rappels agrémentent la sélection : le premier est donc une version du « Listen to the Lion » (tous cuivres dehors), extrait de l’album Saint Dominic’s Preview (1972), alors que « Common One » provient d’un album éponyme de 1980.
S’il s’agissait d’un document, Astral Weeks Live… serait indispensable à la bonne compréhension de cet artiste hors norme. Comme il s’agit de musique, il est tout simplement jouissif. Enfin, un évènement, assurait-on, mais en l’occurrence, double : en effet, sur l’illustration du recto, Van Morrison sourit de toutes ses dents neuves. Et lorsqu’on connaît le sale caractère du bonhomme, on mesure le privilège de l’instant.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 10 piste(s)
- Durée totale : 01:11:24
- Artistes principaux : Van Morrison
- Compositeur : Van Morrison
- Label : Legacy Recordings
- Genre : Pop/Rock Rock
(P) 2009 Exile Productions, Ltd. under exclusive license to Sony Music Entertainment
Améliorer les informations de l'albumPourquoi acheter sur Qobuz ?
-
Streamez ou téléchargez votre musique
Achetez un album ou une piste à l’unité. Ou écoutez tout notre catalogue en illimité avec nos abonnements de streaming en haute qualité.
-
Zéro DRM
Les fichiers téléchargés vous appartiennent, sans aucune limite d’utilisation. Vous pouvez les télécharger autant de fois que vous souhaitez.
-
Choisissez le format qui vous convient
Vous disposez d’un large choix de formats pour télécharger vos achats (FLAC, ALAC, WAV, AIFF...) en fonction de vos besoins.
-
Écoutez vos achats dans nos applications
Téléchargez les applications Qobuz pour smartphones, tablettes et ordinateurs, et écoutez vos achats partout avec vous.