All Must Disappear

Chronique

Tout doit disparaître clame l’Anglais et Parisien d’adoption sur ce troisième opus. Flox aurait-il décidé d’écouler sa marchandise estampillée electro reggae pour s’offrir un nouveau décor ? Bilan mitigé. Si à première vue il s’affranchit du reggae primitif mâtiné de trip-hop ou du dub lancinant dans lequel il avait creusé son sillon depuis Take My Time au profit d’accents rock ou pop dès l’ouverture d’album (« Home ») et même de trajectoires hip-hop (« Highter Man »), il renoue néanmoins avec ses tics de la première heure. Mais on est loin du calibre de son tubesque The Words qui avait marqué au fer rouge son ADN sonore en 2009 et lui avait même permis de s’infiltrer dans la scène dub parisienne - en atteste son projet discographique In Dub pour le Télérama Dub Festival. 

All Must Disappear marque une rentrée hésitante pour Flox, entre exploration de nouveaux sentiers à grand renforts de beats digitaux azimutés (« On My Way », « All Must Disppaear ») et tentation d’un retour à un reggae organique (« Like Us All ») sans véritablement créer de sensation. 

L’étiquette nu-reaggae qui colle à l’univers du Britannique depuis ses débuts échappe ici de peu à la catégorie fourre-tout et enraye toute notion de nouveauté. Flox manque d’offrir un album riche en diversité pour finalement présenter des collages sonores disparates ne révélant qu’un savoir-faire. Dommage. 

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