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Barry Moore

Le jeune chanteur Barry Moore a déjà connu beaucoup de vies, vu du pays. Avant de signer, comme Jain, sur le label Spookland, l'Irlandais a aussi bien travaillé en usine qu'en costume. Il a aussi bien vécu en Espagne qu'en Californie, en Irlande qu'en France. Ses goûts musicaux sont pareillement nomades : il vénère ainsi autant les Bob Dylan et Paul Simon de son enfance que les Eminem ou Notorious B.I.G. de son adolescence. Car musicalement aussi, avant de trouver un son bien à lui, un genre de pop-hip-hop à l'écriture tout terrain, Barry Moore a beaucoup voyagé, avant de revenir à la case départ. “J'ai longtemps changé de look en fonction de la musique que j'écoutais, dit-il avec un délicieux accent irlandais. J'ai été punk, emo avec une grande mèche... Jusqu'à ce que je trouve mon son d'aujourd'hui et que je redevienne celui que j'étais ado : un mec en survêtement, aux cheveux ras et à lunettes. J'ai même retiré mes piercings.” 


“Un ado en survêtement” qui, à l'époque, apprend la vie à la dure, entre l'usine et le pub, avec l'humour et la dureté d'un film de Ken Loach. Quelques années plus tard, il s'en souviendra pour la vidéo de son single Hey Now, racontant le quotidien d'un lad irlandais. “Cette vidéo, c'est vraiment moi, on y voit l'usine où j'ai commencé, le pub où j'ai bu ma première Guinness. L'ambiance rappelle des films comme Trainspotting ou Arnaques, Crimes & Botanique... C'est ma vie qu'on raconte.” En Irlande, où il a grandi, on n'échappe pas à la musique, omniprésente, comme on ne s'évade pas des traditions familiales. Ainsi, le jeune Barry peut à peine marcher qu'il sait déjà plaquer des accords sur la guitare paternelle. Il n'a pas le choix. Mais la musique en devient un, éclatant d'évidence, quand sa famille s'installe à San Francisco. Barry Moore y compose ses premières chansons. Sa vie se partage alors entre surf et musique. Une certaine idée du bonheur. 


Il revient pourtant en Irlande à 15 ans. Peu à peu, il sort de sa coquille et décide de jouer ses chansons dans le pub de son village, puis dans les rues de Dublin, Londres, Salamanque ou Paris. 


Mais six années d'études en business et économie, auto-financées par des petits boulots, l'éloignent peu à peu de la musique. Il abandonne même totalement la guitare pendant des années où il devient banquier puis cadre supérieur d'une plateforme musicale. Jusqu'à ce qu'il rencontre Yodelice, dans un studio d'enregistrement. “Je l'ai croisé par hasard. Mais il m'a pris sous son aile, a décidé de me produire alors que je n'étais qu'une ébauche. Il rêvait pour moi d'un son brut, me disait sans répit que “less is more”. Je ne demandais qu'à évoluer, j'étais plutôt guitariste et mélodiste.” 


Son style, très personnel, naît de cette friction entre traditions et modernisme. A la fois acoustique et électronique, la musique de l'Irlandais est aujourd'hui riche en pop, forte en beats, diabolique en gimmicks. Comme chez The Streets ou Plan B, dont il se sent proche, cet univers sent le mauvais sang, le kebab froid, le désœuvrement, le bookmaker, la bagarre de bière tiède, le Tacchini déclassé, souillé. C'est beau comme un film réaliste anglais, mais ce n'est pas du cinéma. C'est la vie sans chiqué d'un garçon des villes en 2019, avec la musique comme bouée de sauvetage. Une chanson des Smiths, groupe qu'il admire, s'appelait Sweet & Tender Hooligan. Elle définit parfaitement Barry Moore et sa musique. “Oui, un tendre hooligan, ça me va bien. J'avais aussi pensé à voyou nerd !”

Discographie

6 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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