Toystore (Coralie Clément)

Chronique

Découverte en 2001 dans La Salle des Pas Perdus et retrouvée en 2005 avec Bye Bye Beauté, Coralie Clément a fait du chemin, laissant en route sa post-adolescence dont ne subsiste ici que le décor, une pièce remplie d’instruments-jouets avec lesquels elle s’amuse encore.

Si de précédentes chansons extraites des deux premières œuvres ont pur servir d’illustration cinématographique (L’Idole et On va s’aimer mais également la production américaine Something’s Gotta Give pour mémoire), cette collection de douze titres interprétés tantôt en français, en anglais (le délicieux « Share the Day ») ou en italien (« Sono Io » avec Chiara Mastroianni) ne manque pas de charme grâce à la voix flottante qui enchante « L’ effet jokari », le simple « C’est la vie » et « Paris dix heures du soir ».

Album polyglotte et multicolore concocté sur mesure par l’aîné Benjamin Biolay, Toystore raconte de multiples histoires d’amour souvent légères, parfois amères, ou graves comme l’ennui de « Je ne sens plus ton amour », en duo avec Etienne Daho. La réussite réside dans le déploiement d’une instrumentation miniature adéquate au timbre de la chanteuse, du cornet de poche au petit violon, du mélodica de « So Long Babylone » au Farfisa modèle enfant de « Tu seras à moi », et à l’ukulélé, qui n’est ici pas un gimmick de star capricieuse.
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