Town And Coutry

Chronique

Deuxième album, à part dans la discographie du groupe formé par l’ex-chanteur et guitariste des Small Faces Steve Marriott, avec le guitariste Peter Frampton, l’ex-bassiste du groupe Spooky Tooth Greg Ridley et l’ancien batteur virtuose remplaçant chez les Small Faces, Jerry Shirley. S’éloignant du pop rock de As Safe As Yesterday Is et pas encore adepte du boogie rock qui a établi sa réputation ensuite, le « Pie » comme les fans le surnommaient alors, propose un album plaisant de country folk presque entièrement acoustique (on dirait « unplugged » aujourd’hui), dominé par les ballades, ouvert même aux expériences (le sitar dans « The Light Of Love ») et témoignage de l’éclectisme musical de son meneur, l’unique Steve Marriott.

Il écrit pour l’occasion l’une de ses chansons les plus réussies, le délicat « Every Mother’s Son » d’inspiration folk, et une curiosité country, « The Sad Bag Of Shaky Jake ». Et délivre la chanson qui l’enthousiasma onze auparavant, en reprenant de façon charmante le classique de Buddy Holly, « Heartbeat », le seul échec commercial aux Etats-Unis de son auteur et ultime 45 tours de son vivant, mais qui fût deux fois un hit en Grande Bretagne en 1959 et 1960, éveillant au rock ‘n’ roll un Steve Marriott au sortir de l’enfance. La compagnie Immediate de Andrew Loog Oldham étant au bord de la faillite, elle ne peut promouvoir le disque décemment, qui ne sort même pas aux Etats-Unis alors que la formation y effectue sa première tournée. Town And Country a été produit par Andy Johns, qui venait d’être l’ingénieur du son de Blind Faith et du deuxième album de Led Zeppelin.







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