The Jazz Workshop

George Russell

Paru le 1/01/57 chez RCA Victor
Artistes principaux : George Russell
Genre : Jazz

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Premier disque de George Russell sous son nom et premier coup de maître. Il suffit de regarder la liste des participants pour se rendre compte de la valeur de cet session : Art Farmer, Bill Evans, Milt Hinton, Joe Harris, Paul Motian, Barry Galbraith, Teddy Kotick, Osie Johnson et Hal McKusick. C’est par l’intermédiaire de ce dernier que Jack Lewis, Directeur Artistique chez RCA signera George Russell qui était, à l’époque, confronté à de graves difficultés matérielles. Hal McKusick avait proposé à George Russell de faire des arrangements pour son jazz workshop (on peut les entendre sur l’édition de Lonehill), Jack Lewis les entendra et décidera de produire l’album de George Russell.

Dix ans après « Cubana Be/Cubana Bop » et ses premières réflexions sur le Concept Lydien, George Russell fait le point sur son parcours et ouvre la voie à ses futures recherches. Nous pouvons déjà y retrouver ses constantes les plus fortes, l’ouverture du langage harmonique vers plus de chromatisme tout en gardant un sens aigu de la mélodie (« Ezz-thetic », « Ballad of Hix Blewitt » ). L’affirmation du lien avec la tradition et le passé du jazz par l’utilisation de structures issues du blues ou des spirituals (« Ye Hypocrite, ye Beelzebub » ; « Night Sound » ; « The Sad Sergeant »). Un attrait assumé pour les structures classique (« Concerto for Billy The Kid », « Round Johnny Rondo ») et pour l’exploration sonore dans ce que George Russell appelle des« mood pieces », où il recherche par l’écriture et les alliances de timbres des instruments à exprimer des sentiments, des climats différents, parfois au sein d’une même pièce (« Jack’s Blues », aux premières mesures crépusculaires).

Dès le départ George Russell s’est affirmé comme un créateur singulier, un compositeur à part entière dans l’idiome du jazz. Son esthétique est difficilement qualifiable, issue à la fois du bebop, du jazz cool par le travail sur l’arrangement et de la musique moderne (Bartok, Ravel, Schönberg ou Stefan Wolpe avec qui il étudiât). L’écrit et l’improvisé sont intimement mêlé dans ce disque où les compositions et les musiciens sont d’une égale excellence.

©Copyright Music Story 2015

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Ye Hypocrite, Ye Beelzebub