Taking One for the Team

Simple Plan

Paru le 19/02/16 chez Atlantic Records
Artistes principaux : Simple Plan
Genre : Pop

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Aussi étonnant que cela puisse paraître, le groupe de pop punk canadien Simple Plan n’a pas changé de musiciens depuis sa création en 1999. Une sacrée gageure quand on sait que la plupart de ses illustres pairs, qu’ils se nomment Sum 41, Good Charlotte, My Chemical Romance ou d’innombrables autres, n’ont pas réussi à atteindre la même longévité avec leurs membres originaux. C’est sans doute ce qui explique que le quintette québécois fasse preuve d’une telle régularité dans sa musique. Ou plutôt d’une telle linéarité pour être exact, car Simple Plan, à la faveur de son cinquième opus, n’envisage pas un seul instant de sortir des sentiers battus et déjà rabattus sur les quatre précédents.

On retrouve ainsi toujours les mêmes enchaînements d’accords en « palm mute », ceux qui ont fait leur popularité dès No Pads, No Helmets… Just Balls (2002). S’ils approchent une énergie presque hardcore sur des titres tels que « Nostalgic » ou « I Refuse », Simple Plan est parfaitement au point sur l'objectif qui consiste à faire aimer des titres lourds à un public qui n’y était jusqu’alors pas ou peu disposé, grâce à une approche « radio-friendly » de leur musique faite de gros riffs et de refrains efficaces.

Mais cette dernière devient quelque peu embarrassante à l’écoute de titres tels que « Singing in the Rain », où l’inspiration commence clairement à faire défaut quand le chanteur Pierre Bouvier singe un accent jamaïcain pour le moins forcé dans une parodie de reggae. Même constat sur le simple « I Don’t Wanna Go to Bed » et ses faux airs funky que le rappeur Nelly, invité pour l’occasion, peine à rendre crédible.

Fort heureusement, quelques titres sauvent l'album du fiasco, au premier rang desquels le très calibré « Boom! », qui, loin de réinventer la poudre, ne s’en révèle pas moins jubilatoire. Suffisamment en tout cas pour laisser croire à l’auditeur qu’il y a peut-être encore un avenir pour le punk bubblegum. Trop inégal pour être totalement indispensable, Taking One for Them reste néanmoins un disque distrayant.

©Copyright Music Story 2016

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