Silence Is Wild

Chronique

La Suédoise Frida Hyvönen s'impose, dès son deuxième album intitulé Silence Is Wild (2008), comme une artiste talentueuse et charismatique.

Compositrice éclectique et inventive, elle peaufine des arrangements étoffés, illuminés de contre-chants de violoncelle, de parties de chœurs harmoniquement riches, et avec lesquels elle dialogue, approfondissant ainsi la dimension théâtrale indissociable de sa personnalité. Les refrains pop et sucrés (« Birds », « Enemy Within », « London ! », « Scandinavian Blonde »), tous aussi géniaux les uns que les autres et livrés avec un humour malicieux par celle qui, sur scène, se livre volontiers au jeu de la blonde évaporée, ne sauraient camoufler la part sombre de l'artiste.

Lyrique (« Highway 2 U »), Frida Hyvönen se révèle également grave et bouleversante (« Science », « Oh Shanghai »), poétesse tragique, énigmatique ou lapidaire. Et lorsque la diva se met à entonner candidement  « December » (évocation d'un avortement), la voix se fêle soudain. Sincère et entière dans tous les registres, digne des grandes.
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