Schumann: Piano Sonatas 1 & 2, Toccata Op. 7

Chronique

C‘est sous les doigts du brillant pianiste italien Maurizio Baglini (*1975) que retentissent les deux « vraies » sonates de Schumann, ainsi que sa diabolique Toccata. « Vraies » sonates car il en existe une sorte de troisième, également écrite en 1835 comme les deux autres, mais qui porte le nom de « Concerto sans orchestre », que Baglini ne donne pas ici. La Deuxième Sonate, Op. 22 ; est la seule vraiment encore jouée de nos jours ; d’aucuns estiment que le compositeur n’était pas nécessairement trop à l’aise dans les formes préétablies, classiques, telles que la sonate. On notera d’ailleurs qu’il n’a plus jamais abordé le format au-delà de 1835, et que cette n° 2 est l’ultime essai dans le genre. Baglini propose en bonus, pour cette sonate, le dernier mouvement original que Schumann a remplacé sur demande de Clara Wieck en 1838. Maurizio Baglini, un familier de La Roque d’Anthéron, du Festival Berlioz, du Philharmonique de Monte-Carlo (il a remporté le très convoité World Music Master de Monte-Carlo en 1999, ceci expliquant cela), enregistre depuis ses débuts pour Decca, ce qui n’est pas peu dire. © SM/Qobuz